vendredi 29 mars 2013

De nouvelles techniques en radiothérapie font leur apparition, quel est leur cout réel?


De nouvelles techniques dans le traitement du cancer, telles que la radiothérapie stéréotaxique ou l’irradiation partielle accélérée du sein, permettent de raccourcir la durée totale d’irradiation. Nous ne savons cependant pas encore pour quels patients ces techniques seraient éventuellement meilleures que la radiothérapie conventionnelle, ni à quel cout. Il est encore trop tôt pour envisager un remboursement de ces techniques par l'assurance maladie, mais les exclure totalement n'est pas non plus une option. Un financement par l’assurance maladie dans le cadre de la recherche avec une limitation de l’usage est une solution intermédiaire. Il s’agit donc d’une introduction progressive de ces techniques. Afin de pouvoir déterminer un remboursement temporaire correct, l'INAMI a demandé au KCE de calculer le cout réel de ces traitements de radiothérapie. Le KCE a collaboré avec le cabinet de conseil Möbius et 10 services de radiothérapie et hôpitaux belges. Dans environ quatre ans, nous espérons disposer de suffisamment d’informations pour être en mesure de prendre des décisions fondées quant à un remboursement complet.
Un dilemme entre un manque de preuves quant à l’efficacité de ces nouvelles technologies et leur accès pour les patients cancéreuxÀ l'exception des médicaments, les interventions médicales n'ont besoin d’aucune preuve de leur efficacité avant leur entrée sur le marché. Cela vaut également pour les nouvelles techniques de radiothérapie. En outre, la réalisation d'études de grande envergure pour démontrer leur efficacité prend de nombreuses années, les effets désirés ne pouvant être déterminés qu’après une longue période. Entretemps, certains radiothérapeutes désirent déjà offrir ces nouvelles technologies à leurs patients. Comment l’assurance maladie peut-elle gérer au mieux cette tension? Le remboursement d'une nouvelle technique sans suffisamment de preuves quant à son efficacité et sa sécurité appartient à un autre temps et n’est pas sans risque.
Solution intermédiaire: un financement de la recherche et une introduction progressiveDans l'attente de preuves supplémentaires, l'assurance maladie a opté pour une introduction progressive des nouvelles techniques prometteuses de radiothérapie dans le système de soins de santé en Belgique, sur la base d'un financement temporaire de la recherche. Pour être en mesure de faire un remboursement approprié, l'INAMI a demandé au KCE de déterminer le cout réel des techniques de radiothérapie. Les couts ont été calculés dans 10 centres de radiothérapie belges, aussi bien pour les nouvelles techniques que pour les formes existantes de radiothérapie. La méthode ABC (Activity Based Costing) a été utilisée ; le KCE a pu faire appel à l'expérience d’une radiothérapeute-oncologue, le professeur Y. Lievens.
Le cout de la radiothérapie stéréotaxique est comparable au cout de la radiothérapie conventionnelleActuellement, les nouvelles formes de radiothérapie stéréotaxique sont majoritairement utilisées pour traiter les stades précoces de cancer du poumon. La durée totale d’un traitement de radiothérapie stéréotaxique est beaucoup plus courte, avec généralement seulement 1 à maximum 10 séances d'irradiation externe, mais à très forte dose et ciblant la tumeur avec grande précision. Le cout total de ce traitement plus court s’élève à environ € 6000, ce qui est comparable à celui du traitement plus long de radiothérapie conventionnelle, qui peut aller jusqu’à 35 séances.
L'irradiation partielle accélérée du sein: en principe moins cher que la radiothérapie conventionnelleUne irradiation partielle accélérée du sein peut être utilisée dans certains cas de cancer du sein à faible risque à un stade précoce de la maladie. Le protocole d’irradiation ne s’étale que sur 1 à 2 semaines (contre 3 à 7 semaines pour la radiothérapie conventionnelle) ou est même limité à une seule séance d'irradiation dans la salle d'opération, immédiatement après l'enlèvement de la tumeur. Le cout est estimé à environ € 3000, ce qui est inférieur au cout d’une irradiation complète classique qui, en fonction des techniques utilisées, varie de € 3000 à € 10 000. Une irradiation réalisée durant une intervention chirurgicale est cependant généralement suivie de séances d’irradiation classique, ce qui au total la rend encore plus couteuse.
Conclusions. Un premier résultat important émanant de cette étude est que le calcul du cout réel des différents traitements de radiothérapie s’est avéré réalisable. Une telle approche n'est pas seulement utile pour que le financement de la radiothérapie en Belgique corresponde mieux aux couts réels, mais pourrait aussi être judicieuse dans de nombreux autres domaines de l'assurance maladie.
Par ailleurs, les chiffres ont parfois montré de grandes différences entre les techniques classiques de radiothérapie utilisées en routine par les centres. Une plus grande standardisation est particulièrement indiquée pour les formes complexes de radiothérapie, avec une attention particulière à l'assurance qualité.
Un registre portant sur les traitements innovants en radiothérapie, avec leurs indications et caractéristiques techniques est souhaitable afin d’obtenir une cartographie de leur diffusion. Les registres ne peuvent cependant pas remplacer les essais cliniques nécessaires. Des incitants de la part des autorités pour réaliser d'autres essais cliniques sont donc souhaitables.
( Belga )


Un nouvel instrument pour lutter contre l’écart salarial


Bruxelles, le 27 mars 2013 – L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes lance, ce mercredi, un nouveau site internet, www.ecartsalarial.be , sur lequel il présente les chiffres officiels et tendances de l’écart salarial en Belgique. Le site offre des informations supplémentaires à propos de l'écart salarial, aux étudiants, aux journalistes, aux chercheurs, aux employeurs, en bref, à tous ceux qui recherchent des informations sur l’écart salarial, ou qui cherchent à l’éliminer. Chaque année, les nouveaux chiffres  seront ajoutés sur le site, afin qu'il devienne une véritable plate-forme évolutive.

Des questions sur l’écart salarial ? Une adresse www.ecartsalarial.be. 

« Peu à peu des instruments concrets seront mis à la disposition des entreprises, explique Michel Pasteel, Directeur de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, afin de les aider à réduire l’écart salarial et ainsi de se mettre en conformité avec la loi du 22 avril 2012 (votée à la Chambre le 8 mars 2012). Ainsi, prochainement, le site www.ecartsalarial.be sera doté d’un outil, mis au point par l’Institut et ses partenaires, pour aider les employeurs à calculer l’écart salarial au sein de leur entreprise. L’objectif est d’atteindre un maximum de résultats avec un minimum d’efforts. »  

L’ampleur de l’écart salarial

Une femme gagne en moyenne 10% de moins par heure de travail qu’un homme. En outre, de très nombreuses femmes travaillent à temps partiel, de sorte que l’écart salarial calculé sur base annuelle s’élève à 23%. 

Ecart salarial à la baisse ?

En comparaison avec l’année dernière, l’écart salarial calculé en salaires horaires reste stable, tandis que l’écart salarial calculé sur base des salaires annuels bruts augmente légèrement. L’année 2009, qui a été analysée dans le rapport 2012, était une année exceptionnelle, avec une diminution de l’emploi des hommes et de l’écart salarial. Une partie de la diminution de l’écart salarial au niveau des salaires annuels était alors due au chômage temporaire de très nombreux ouvriers masculins. En 2010, nous pouvons constater un certain mouvement de rattrapage. Une tendance évidente à la baisse est observable au fil des années. La diminution est très limitée mais relativement constante – à l’exception de l’année 2006 et 2009.

L’impact du travail à temps partiel

Rien n’a autant d’impact sur le salaire que le travail à temps partiel. Le pourcentage de travail à temps partiel a continué à augmenter tant pour les femmes (jusqu’à 44,9%) que pour les hommes (jusqu’à 9,5%). Un marché du travail à deux vitesses semble néanmoins se développer. Une femme travaillant à temps partiel sur dix et un homme sur sept n’ont pas trouvé d’emploi à temps plein car le poste est uniquement proposé à temps partiel.

L’écart entre les travailleurs à temps plein et à temps partiel se creuse, tandis que l’écart entre les femmes et les hommes se réduit, tant chez les travailleurs à temps partiel que chez les travailleurs à temps plein. « Cela indique peut-être, développe Michel Pasteel, que l’écart entre les fonctions mieux rémunérées et les fonctions moins agréables, avec des conditions de travail moins favorables, reste malheureusement une réalité ».

Avantages extra légaux

Depuis quelques années, à la demande de Joëlle  Milquet, vice-Première ministre, ministre de l’Intérieur et de l’Egalité des chances, l’Institut analyse l’écart salarial en prenant en compte les avantages extra-légaux. Et il se révèle que ce dernier augmente, dès lors, considérablement. Les femmes ont moins d'opportunités de bénéficier de ces avantages et lorsque c'est le cas les montants perçus sont moindres. 
Les employeurs payent une pension complémentaire à 9% des travailleurs féminins et à 12% des travailleurs masculins. Les montants des pensions complémentaires sont en moyenne pour les femmes 41% moins élevés que pour les hommes. 
La différence de revenu pour l'indemnité de trajet domicile/travail se situe en moyenne à hauteur de 28% au détriment des femmes. 
Seule une petite partie des travailleurs reçoit des avantages extra-légaux sous la forme de participation dans le capital de l'entreprise et les hommes ont une probabilité plus de deux fois plus élevée de bénéficier de ces avantages (0,70% pour les hommes contre 0,29% pour les femmes). Les femmes bénéficiant de tels avantages reçoivent des montants qui sont inférieurs de 39% à ceux des hommes. 
La loi du 22 avril 2012 relative à l’égalité salariale vise à mieux connaître et mieux lutter contre l’écart salarial et ce, à tous les niveaux : au niveau interprofessionnel via l’obligation pour les partenaires sociaux de négocier des mesures de lutte contre l’écart salarial, au niveau sectoriel via notamment l’instauration de classifications de fonctions neutres sur le plan du genre et enfin au niveau de l’entreprise via l’organisation d’une concertation obligatoire et l’adoption de plans d’égalité. 
Le site www.ecartsalarial.be vise à soutenir les secteurs et les entreprises en leur fournissant une partie de l’information nécessaire. A cet égard il constitue un instrument clé dans la mise en œuvre de la loi.
Les chiffres du rapport 2013 concernent les données de l’enquête 2010. Les chiffres ont été fournis par la Direction générale Statistique et Information économique du Service public fédéral Économie, PME, Classes moyennes et Énergie et le Bureau fédéral du Plan.
L’Institut a également confronté les données de l’écart salarial à divers facteurs comme l’âge, le niveau de formation, l’état civil et la composition de famille, la nationalité, etc. Vous retrouverez tous les chiffres et tendances relatifs à l’écart salarial entre les femmes et les hommes en Belgique en 2013 sur le site www.ecartsalarial.be . Le rapport 2013 peut également être téléchargé gratuitement sur les sites web http://igvm-iefh.belgium.be et www.statbel.fgov.be.


( Belga )

La vitamine K2 prévient les pertes osseuses

Une nouvelle étude néerlandaise montre que la vitamine K2 (ménaquinone-7) prévient les pertes osseuses et améliore la densité osseuse chez les femmes post-ménopausées.
La grande revue scientifique Osteoporosis International [1] vient de publier les résultats d'une étude novatrice menée sur un complément alimentaire breveté à base de ménaquinone-7, une forme de vitamine K2.
Dans cette étude d’intervention de trois ans, ont examiné été les effets de ménaquinone-7 (en abrégé MK-7) sur la santé osseuse.
L’ostéoporose (décalcification osseuse) est très fréquente chez les personnes âgées du monde entier. Avec le vieillissement de la population et chiffres absolus, l’incidence de l’ostéoporose augmentera considérablement dans les prochaines années. Ce sont notamment les femmes qui, après la ménopause, sont touchées par une forte diminution de la masse osseuse.
Les pertes de sels minéraux osseux augmentent fortement le risque de fractures chez les femmes dès l'âge de 50 ans. En termes de fractures, le risque à vie est de 40% pour ce groupe. Pour les hommes, il est de 13%. Du fait du vieillissement de la population, les fractures osseuses dues à l’ostéoporose poseront un problème croissant pour la santé publique.
Au total, 244 femmes ont participé à l’étude randomisée où elles ont été réparties en deux groupes : un groupe placebo et un groupe qui prenait 180 microgrammes (mcg) de MK-7. Elles prenaient chaque jour une capsule pendant 36 mois. La densité minérale osseuse a été mesurée au début de l'étude puis chaque année par DXA, une méthode standard de mesure de la densité osseuse. En outre, ont été mesurés les taux plasmatiques de la protéine osseuse, l’ostéocalcine. L’ostéocalcine joue un rôle important dans l’entretien de la masse osseuse. Comme l’ostéocalcine doit être activée par la vitamine K, la quantité d’ostéocalcine activée est un indicateur du statut de la vitamine K et de la densité osseuse statut.
Le groupe ‘ménaquinone-7’  a affiché une augmentation significative (21%) de l’ostéocalcine active. L’ostéocalcine inactive, un indicateur du risque de fracture, a baissé de plus de 50 % alors qu’il a augmenté de 4 % dans le groupe ‘placebo’.
Après trois années de supplémentation, de nettes améliorations ont été observées dans les taux de sels minéraux osseux et dans la densité minérale osseuse des vertèbres lombaires et des têtes fémorales. De même, l’affaissement de la colonne vertébrale était beaucoup moins fréquent avec la supplémentation en MK-7.

En outre, la résistance osseuse s’est améliorée après trois ans de supplémentation en MK-7.

"Les améliorations probantes en termes de  résultats cliniques sont d’une grande importance", explique le Dr Cees Vermeer, principal investigateur de l’étude au laboratoire VitaK de l’université de Maastricht.
“Cette étude novatrice montre qu'une supplémentation alimentaire en ménaquinone-7pendant une période de trois ans, prévient les pertes osseuses chez les femmes post-ménopausées. Cette étude nous a permis également de confirmer qu’en termes de santé, les avantages de la vitamine K2 peut être mieux démontrée sur des périodes de temps plus longues que ce nous avons préalablement supposé”.
La dose de 180 microgrammes de ménaquinone-7 par jour s’est traduite par une baisse significative des pertes osseuses liées à l’âge et, par là même, à une amélioration de la résistance des os.
Le supplément breveté utilisé dans l’étude contient la vitamine K2 naturelle (ménaquinone-7) sous forme d’extrait fermenté.
La ménaquinone-7 est une forme particulière de la vitamine K2 qui reste active plus de jours dans l’organisme et qui exerce une plus grande activité que celle des autres formes de vitamine K, comme la vitamine K1 d’origine végétale et la vitamine K2 de synthèse, la MK-4 (la MK-4 de synthèse doit être utilisée à une dose 250 fois plus élevée que celle de la MK-7).
Les suppléments à base de ménaquinone-7 peuvent aider les femmes post-ménopausées à prévenir les pertes osseuses. La ménaquinone-7 180 mcg est en vente, entre autres, chez Springfield Nutraceuticals.

( Belga )

L'épidémie de grippe tire sa révérence


L’épidémie de grippe se termine enfin ! Le nombre de nouvelles consultations pour syndrome grippal se rapproche du seuil épidémique. L’épidémie a été particulièrement longue cette saison. 12 semaines, c’est 6 semaines de plus que la saison précédente !
Grippe saisonnière 2012-2013 : clap finalPour rappel, le seuil épidémique a été atteint la première semaine du mois de janvier (semaine 1). Le seuil de haute intensité a été déclaré mi-janvier (semaine 3). L’épidémie a atteint son pic début février (semaine 6) et est retombée sous le seuil de haute intensité fin février (semaine 9). Avec environ 160 consultations pour un syndrôme grippal sur 100 000 habitants (entre le 18 et le 24 mars 2013), l’épidémie se termine doucement. En cette fin mars (semaine 12), elle se trouvera bientôt derrière nous.

Grippe saisonnière 2012-2013 : ce qu’il faut en retenir

La grippe s’est invitée pour les fêtes de fin d’année. C’est au début de l’année que l’Institut Scientifique de Santé Publique (WIV-ISP) a pu officiellement déclarer le commencement de l’épidémie. 
Trois types du virus de l’influenza ont circulé : le virus B, le virus A(H1N1) et, dans une moindre mesure, le virus A(H3N2). « Alors que la saison précédente, c’était principalement le virus H3N2 qui circulait ; cette année, ce sont les virus H1N1 et B qui dominent  », signale Isabelle Thomas, virologue à l’Institut Scientifique de Santé Publique (WIV-ISP). Elle ajoute que les souches qui ont circulé cette année étaient proches des souches vaccinales.
Non seulement longue, l’épidémie de grippe a été intense, avec, à son pic, pas moins de 1026 consultations par 100 000 habitants ! Des consultations élevées dans tous les groupes d’âge. On estime qu’entre 10 et 15 % de la population belge a attrapé la grippe durant cette épidémie.
Le WIV-ISP doit ses données au réseau des Médecins sentinelles, appelés vigies. Il s’agit de généralistes qui, bénévolement, enregistrent de façon continue les problèmes de santé importants qu’ils rencontrent chez leur patientèle. Pour chaque syndrome grippal, ils transmettent aux laboratoires de virologie du WIV-ISP un échantillon naso-pharyngé prélevé chez le patient, qu’ils complètent par une fiche descriptive des syndromes associés.
“Intense, oui, mais pas sévère. Le réseau des Hôpitaux sentinelles ne nous signale pas de complications anormales liées à la grippe", précise Françoise Wuillaume, épidémiologiste au WIV-ISP. En revanche, tous les grippés ont reconnu des symptômes fortement marqués (longue fièvre, toux persistante, malaise général…) qui les auront littéralement cloués au lit.

De epidemie duurde duidelijk lang en men vraagt zich af waarom.

L’épidémie a été clairement longue et l’on se demande tous pourquoi. " Bien sûr, l’hypothèse d’un hiver interminable nous vient en tête. C’est un peu trop tôt pour le confirmer mais le WIV-ISP se penche sur la question", explique Steven Van Gucht,  chef de service "Maladies virales" au WIV-ISP.
Enfin, rappelons-le, qui dit fin de l’épidémie ne dit pas fin de la grippe. Celle-ci peut et pourra encore, dans les semaines à venir, frapper quelques malchanceux.
Une mortalité modérée cet hiverPar ailleurs, ces périodes de froid et de grippe nous interpellent aussi sur la mortalité. A cet effet, les dernières données laissent transparaitre une mortalité modérée (avec 10 % d’excès par rapport aux chiffres attendus). La surveillance de la mortalité par le WIV-ISP ne permet pas d’associer les décès à une cause bien précise. Mais au vu de ces données, les prolongations jouées par les basses températures et l’épidémie grippale ne semblent pas avoir eu d’impact.
Le WIV-ISP remercie le réseau des médecins vigies et des hôpitaux sentinelles qui rendent possible cette surveillance hebdomadaire de la grippe.

( Belga )

Les professionnels spécialisés réclament une hausse salariale en 2013


Les professionnels spécialisés réclament une hausse salariale en 2013

Bien que le marché belge se soit montré relativement résistant dans un environnement économique globalement incertain, force est de constater que les salaires n’ont pas connu de changement significatifs au cours des deux dernières années. 
Néanmoins, si l’on se réfère à l’enquête salariale publiée par Robert Walters. Aujourd’hui, cette tendance pourrait évoluer en 2013 pour les profils spécialisés, capables d’apporter une valeur ajoutée immédiate et déterminante aux décisionnaires. 
Antoine Biot, Directeur de Robert Walters Belgique, commente:
“ Nous anticipons une augmentation de compétition pour les profils hautement spécialisés en 2013, pouvant menant jusqu’à des hausses salariales de 3,5%. La chasse au talent s’accentue, les professionnels qualifiés en sont conscients et chercheront à obtenir une revalorisation salariale lorsqu’ils postuleront pour un nouvel emploi. 
Afin d’éviter une fuite de talent, les sociétés doivent se différencier sur le marché et offrir de réel avantages complémentaires comme le télétravail, les horaires flexibles, un meilleur équilibre vie privée - professionnelle ainsi qu’un plan de carrière attractif. ”


( Belga )

jeudi 28 mars 2013

PRIX L’ORÉAL-UNESCO For Women in Science


Au cœur de Paris, plusieurs événements sur trois jours célèbrent le 15e anniversaire du programme L’Oréal-UNESCO For Women in Science

Paris, le 26 mars 2013 – Le programme L’Oréal-UNESCO For Women in Science fête son 15e anniversaire avec un programme de trois jours, marqué par une rétrospective photographique sur les Champs-Elysées, une rencontre scientifique à l’Observatoire de Paris et un dîner-débat. La Cérémonie de remise des prix  2013, à la Sorbonne, clôturera les célébrations. 
Chaque année, le programme L’Oréal-UNESCO For Women in Science met à l’honneur et récompense  des femmes remarquables dont les recherches contribuent à changer le monde, qu’elles participent à améliorer nos connaissances en matière de changement climatique, à développer de nouvelles sources d’énergie, à renforcer notre connaissance du corps humain ou à préserver la biodiversité.
En 15 ans, le programme L’Oréal-UNESCO For Women in Science a pris une dimension internationale, offrant une visibilité, une voix publique et un soutien aux femmes travaillant dans la recherche. Cette initiative constitue aussi une source de motivation et d’inspiration pour les jeunes chercheuses d’aujourd’hui, qui changeront le monde de demain.
Depuis sa création en 1998, le programme a récompensé 77 lauréates (dont deux ont ensuite obtenu le Prix Nobel) et soutenu 1652 jeunes scientifiques par les programmes de bourses de recherche à travers le monde. A la fin de l’année 2013, ce seront 1 729 femmes scientifiques, issues de plus de 100 pays, qui auront bénéficié de ce programme.
Les différentes manifestations organisées dans des lieux emblématiques de la capitale seront l’occasion de rendre hommage et de célébrer l’excellence et l’engagement de ces femmes venues du monde entier.  Extrait du programme :

26 mars – 14 avril 2013 : rétrospective photographique sur les Champs-Elysées



Sur la plus belle avenue du monde, une exposition photographique présentera les portraits des  lauréates du prix L’Oréal-UNESCO expliquant leurs contributions extraordinaires à la science. Cette rétrospective, organisée en partenariat avec JC Decaux, se situera au Rond-Point des Champs-Elysées et sera présentée pendant 3 semaines.

26 mars 2013 : forum scientifique à l’Observatoire de Paris 



En présence de Claudie Haigneré, ancienne ministre, astronaute et présidente d’Universcience, les 15 jeunes Boursières Internationales UNESCO-L’Oréal 2013 présenteront leurs travaux de recherche couvrant une grande variété d’applications : santé, sécurité alimentaire et environnement.

27 mars 2013 : dîner-débat avec huit anciennes lauréates du prix L’Oréal-UNESCO
La ministre française des Droits des Femmes, Najat Vallaud-Belkacem, ouvrira le dîner-débat sur les enjeux de la présence féminine dans les domaines scientifiques, et sur la nécessité de leur apporter le soutien et la reconnaissance dont elles ont besoin pour leur carrière. La soirée réunira un panel prestigieux d’anciennes lauréates du prix L’Oréal-UNESCO venues des 5 continents, ainsi que des personnalités de la vie civile et du monde scientifique. 
( Belga )

28 mars 2013 : cérémonie de remise des prix L’Oréal-UNESCO For Women in Science 2013 à la Sorbonne.
En présence d’Irina Bokova, Directrice-général de l’UNESCO et de Jean-Paul Agon, Président et Directeur-générale de L’Oréal et Président de la Fondation L’Oréal, la cérémonie honorera les lauréates du prix L’Oréal-UNESCO, les titulaires des Bourses internationales UNESCO-L’Oréal et la titulaire de la Bourse Spéciale L’Oréal-UNESCO.
Ce programme de trois jours à Paris sera suivi de 50 cérémonies locales dans le monde,
tout au long de l’année 2013.

La brique pèse de plus en plus lourd sur l’estomac

La brique pèse de plus en plus lourd sur l’estomac, mais les Belges empruntent toujours de façon saine.
Les Belges investissent plus de fonds propres dans leur habitation et empruntent moins par rapport à leur projet complet d’habitation.
Louvain, le 28 mars 2013 – Comment évolue le crédit habitation des Belges en temps de crise ? Immotheker a effectué une analyse sur base de 5.000 clients et a comparé les grands changements de tendances en 2012 par rapport à 2011. Dans cette étude, Immotheker a fait une distinction entre les célibataires (29 %) et les couples (61 %), les starters (ceux qui achètent leur première habitation) et les « cavaliers » (ceux qui vendent une habitation qui leur appartient pour en acquérir une nouvelle).

Il ressort de l’étude d’Immotheker que, par rapport à l’année 2011, les Belges paient plus pour leur prêt logement. Le montant emprunté pour une habitation était en moyenne 11.000 euros plus élevé en 2012 et le remboursement mensuel 6 % plus élevé. Avec un âge moyen de 35,5 ans, les Belges ont attendu en 2012 un an de plus pour investir. Les célibataires ont dépassé le cap des 37 ans (contre 36 ans en 2011). Bien que le contexte économique soit difficile, il y a néanmoins de bonnes nouvelles. L’année passée, la durée moyenne d’emprunt a diminué de 25 à 24 ans. Et les Belges empruntent toujours de façon saine, car malgré les prix croissants des habitations et l’augmentation concomitante des montants empruntés, les Belges empruntent relativement moins par rapport au coût total du projet. C’est dû au fait qu’ils ont augmenté leur apport personnel de 11 %, qui représente dorénavant plus d’un tiers de l’investissement total.

Tendance 1 : Malgré la diminution des taux, les Belges paient 6 % de plus (par mois)
Notre étude montre que les Belges, par rapport à l’année passée, paient plus pour conclure leur prêt habitation. Ils empruntent en moyenne 185.000 euros contre 174.000 euros un an plus tôt, soit presque 6 % de plus. Cette augmentation de l’investissement a fait grimper le remboursement mensuel moyen à 986 euros, contre 926 euros en 2011. (Les salaires ont augmenté dans la même mesure, de 2.961 euros en 2011 à 3.128 euros en 2012, soit 5,6 % de plus).

Tendance 2 : Les Belges préfèrent une durée d’emprunt plus courte (les prêts sur 30 ans ne sont plus les plus populaires)
Les Belges veulent rembourser leur prêt aussi vite que possible. C’est ce qui ressort du succès des emprunts à durée plus courte. La durée d’emprunt moyenne a diminué d’un an en 2012 (de presque 25 à 24 ans) par rapport à 2011. Les banques ont influencé cette évolution en rendant leurs emprunts de très longue durée (+ de 25 ans) moins intéressants, voire impossibles à contracter. En outre, le taux d’intérêt moyen a diminué, passant de 3,82 % en 2011 à 3,72 % en 2011. Les deux phénomènes ont eu pour conséquence que le nombre d’emprunts à 30 ans a diminué de 40 % en 2011 à 29 % en 2012. Le nombre d’emprunts à 25 ans est passé quant à lui de 29 % à 41 %. Les Belges ont donc décidé d’avoir des dettes moins longtemps.

Tendance 3 : Les Belges augmentent leur apport propre de 10.000 euros
Les Belges ont choisi de consacrer plus de moyens propres à leur projet d’habitation en 2012. Alors qu’ils investissaient 84.000 euros de leurs économies dans leur projet d’habitation l’année passée, ils sont passés à 94.000 euros cette année. En pourcentage, cela signifie que les Belges apportent 11 % de moyens propres en plus au coût total de leur projet d’habitation.

Tendance 4 : L’âge moyen à l’achat d’une habitation continue à augmenter, surtout chez les célibataires
Les Belges achètent de plus en plus tard. Cette augmentation se poursuit depuis plusieurs années. Là où l’âge moyen à l’achat d’une habitation s’élevait à 31 ans en 2007 (juste avant la crise), il a fortement augmenté ces dernières années. L’âge moyen était ainsi de 34,5 ans l’année passée, une augmentation qui a perduré en 2012, pour atteindre désormais 35,5 ans. Chez les célibataires, l’évolution de l’âge d’acquisition d’une première habitation est encore plus significative. En effet, il est passé de 35 ans en 2007 à 36,5 ans en 2011 et à 37 ans en 2012. Chez les « cavaliers » célibataires, l’âge moyen frôle désormais les 45 ans.

Tendance 5 : La crise apprend aux Belges à emprunter de façon plus saine que jamais
Malgré la hausse des prix des habitations et des montants des prêts, les Belges ont emprunté moins cette année par rapport au coût total d’un projet. Là où les Belges empruntaient encore 67 % du coût total d’un projet l’année passée, cette part est tombée à 66 % en 2012. La tendance est encore plus claire lorsqu’on compare avec 2007, la période précédant la crise. Cette année-là, les Belges empruntaient encore 70 % du coût total d’un projet. On peut supposer que la crise rend les Belges encore plus prudents, que les biens ne sont accessibles qu’à condition d’économiser encore plus préalablement, et qu’on achète donc une habitation lorsqu’on est plus âgé.
Tendance 6 : Les Belges sous-estiment leurs futures charges et obligations

Lors de l’achat d’une habitation, les Belges s’intéressent presque exclusivement au remboursement du prêt. Le confort financier que quelqu’un désire avoir au cours de sa vie ne reçoit pas l’attention qu’il mérite. Pour faire en sorte que l’habitation ne devienne pas une charge trop lourde, Immotheker conseille de tenir compte, lors de l’achat d’une habitation et de sa budgétisation, des charges d’habitation (accrues) incombant au propriétaire (entretien, réparations, augmentation des frais d’énergie, etc.), du surcoût des enfants, du fait qu’on va éventuellement moins travailler, etc.

Quelques différences frappantes entre les célibataires et les couples
1. L’apport personnel des célibataires a augmenté de 30 %
C’est principalement chez les célibataires qui achètent une première habitation que l’apport personnel s’est fortement accru dans le prêt logement. Leur part propre a ainsi augmenté de 20.000 euros (de 67.000 à 87.924 euros) par rapport à l’année passée. Leur investissement représente désormais plus de 40 % (contre 35 % en 2011) du montant total. Chose surprenante : les couples starters ont apporté pour la première fois moins de fonds propres dans leur habitation que les célibataires : 75.000 euros pour les couples contre 87.924 pour les célibataires.

2. Les célibataires ne peuvent pas emprunter « encore plus »
Les célibataires qui achètent une première habitation empruntent encore 59 % du coût total du projet, alors que cette part s’élève à 73 % pour les couples. Le coût total a augmenté d’environ 20 % pour les célibataires entre 2007 et 2012. Le salaire mensuel moyen n’a augmenté que de 10 % environ sur la même période. Le montant de l’emprunt a augmenté quant à lui de 5 % sur le même intervalle. Le remboursement de l’emprunt représente en 2012 environ 35 % du revenu mensuel (remboursement de 705 euros/revenus de 2035 euros). Les célibataires ont donc un revenu résiduel d’environ 1.285 euros.
( Belga)

Une affaire de science et d’argent : pourquoi les hôpitaux boudent-ils les biosimilaires moins onéreux?


Les biosimilaires sont des « quasi-copies » de médicaments biologiques, mais dont le prix est de 20 à 34% inférieur à celui de l’original. La ministre de la Santé publique a récemment – dans le courant de l’été 2012 – pris un certain nombre de mesures afin d’en promouvoir l’usage, mais jusqu’ici sans succès démontré. A sa demande, le Centre Fédéral d’Expertise des soins de santé (KCE) a examiné les raisons pour lesquelles les biosimilaires n’ont toujours pas percé dans notre pays. On constate d’abord que lorsque l’on prend en compte les ristournes (jusqu’à 75% pour certaines spécialités) et les autres avantages offerts aux hôpitaux par les fabricants des produits originaux, les biosimilaires ne sont pas concurrentiels pour les hôpitaux d’autant que le montant que l’INAMI rembourse aux établissements de soins reste en effet toujours basé sur le prix officiel du produit original. On constate également que les médecins éprouvent une certaine méfiance quant à l’efficacité et la sécurité des biosimilaires, une attitude certainement liée au manque d’informations et de données cliniques.
Les médicaments biologiques sont fabriqués à partir d’organismes vivants. Ils sont utilisés principalement en milieu hospitalier, dans le traitement de problèmes graves et chroniques tels que la dialyse rénale, les cancers, la sclérose en plaques (SEP) ou l’arthrite rhumatoïde. La plupart sont onéreux et représentent un coût sans cesse croissant pour l’assurance-maladie qui les rembourse intégralement.
Un succès mitigé pour les biosimilaires moins onéreuxLes biosimilaires sont des « quasi-copies » de médicaments biologiques, tels l’hormone de croissance, le filgrastim (G-CSF) ou l’érythropoétine; dont certains sont déjà sur le marché européen depuis au moins 5 ans. Leur prix étant inférieur de 20 à 34% à celui de l’original, ils peuvent contribuer à maintenir sous contrôle les dépenses de l’assurance-maladie, d’autant qu’un certain nombre de « blockbusters » biologiques verront leur brevet expirer d’ici peu et pourraient donc en théorie être prochainement remplacés par des biosimilaires moins onéreux.
Dans le courant de l’été 2012, la ministre de la Santé Publique a mis en place un certain nombre de mesures pour stimuler le recours aux biosimilaires. Contrairement à ce que l’on observe dans d’autres pays d’Europe, ils restent toutefois très peu prescrits dans notre pays et n’ont donc pas encore permis de réaliser des économies substantielles. Le KCE s’est efforcé d’en comprendre les raisons, notamment au moyen d’interviews des principaux acteurs concernés (médecins spécialistes, pharmaciens hospitaliers, autorités publiques et industrie pharmaceutique).
Accords entre les hôpitaux et les producteurs de produits originaux : un frein à l’utilisation des biosimilairesLe montant à débourser pour les spécialités originales fait l’objet de négociations directes entre les hôpitaux et les producteurs, de telle sorte que certains établissements bénéficient d’une ristourne tellement élevée (jusque 75%) sur le prix officiel des médicaments originaux que ceux-ci en deviennent financièrement plus intéressants que les biosimilaires. Le montant de ces rabais n’est toutefois communiqué ni aux autres hôpitaux, ni aux autorités… alors même que le remboursement et le financement des hôpitaux se basent sur le prix officiel, nettement plus élevé que le prix qu’ils ont payé !
Les fabricants de médicaments originaux financent également la recherche clinique et la formation continue des médecins et pharmaciens dans les hôpitaux, on comprend alors aisément que les biosimilaires éprouvent pour le moment des difficultés à être concurrentiels.
Le manque de transparence de ces accords entrave toute stratégie de maîtrise des coûtsLes hôpitaux prétendent que ces ristournes et autres avantages sont nécessaires pour compenser certaines pertes et le sous-financement de certains postes, mais aussi pour rendre possibles des investissements dans d’autres départements.
Le cas des biosimilaires est un bon exemple du manque global de transparence qui entoure le prix d’achat des médicaments en milieu hospitalier. Les accords passés au niveau des ristournes et des autres avantages sont pour la plupart légaux… mais dans le contexte réglementaire actuel, ils rendent extrêmement difficile la mise en place d’une stratégie de maîtrise des coûts. 
A court terme, il faudrait donc idéalement que les accords entre l’industrie et les hôpitaux puissent être rendus publics. La situation pourrait du reste évoluer assez prochainement, car les établissements de soins seront bientôt obligés d’organiser des appels d’offres publics pour l’achat de produits pharmaceutiques. A plus long terme, il faudrait toutefois envisager des mécanismes de financement alternatifs ; le remboursement par l’INAMI pourrait par exemple être calculé en fonction du prix réellement payé. Une partie du budget ainsi économisé pourrait être réinvesti dans la recherche clinique et dans la formation continue des médecins et pharmaciens-cliniciens.
Un second obstacle : les doutes des prescripteurs et le manque d’information. Les biosimilaires sont des produits plus complexes que les médicaments génériques, et seul le médecin est habilité à les substituer au traitement original. Il persiste toutefois encore chez certains spécialistes et pharmaciens cliniques une méconnaissance et/ou un certain nombre de doutes quant à l’efficacité et à la sécurité de ces produits, principalement faute de données cliniques et d’informations suffisantes de la part du fabricant. Les firmes productrices et les instances publiques devraient donc veiller à mieux renseigner les prestataires de soins sur le principe de la biosimilarité.
Le bon usage des médicaments doit primer sur la promotion des biosimilaires. La promotion de l’usage des traitements biosimilaires ne devrait jamais devenir une fin en soi. L’utilisation de ces produits doit s’inscrire dans le cadre d’une politique plus large qui s’efforce, par des recommandations de bonne pratique clinique, d’encourager un usage adéquat des médicaments originaux et des copies. Une telle stratégie pourrait d’ailleurs déboucher sur des économies plus substantielles qu’une politique visant exclusivement à stimuler le recours aux biosimilaires, et par ailleurs améliorer la qualité des soins.

 ( Centre Fédéral d'Expertise des Soins de Santé )

Test de sirènes le jeudi 4 avril 2013

Le prochain test trimestriel du réseau des sirènes électroniques sera effectué par le Centre de Crise du Service Public Fédéral Intérieur, le jeudi 4 avril 2013 entre 11h45 et 13h15. En 2013, les tests sonores auront encore lieu les jeudis 4 juillet et 3 octobre. L’objectif des sirènes est d’alerter la population en cas de situation d’urgence.

Réseau des sirènes toujours opérationnel

Le réseau des sirènes géré par l’Intérieur est actuellement composé d'environ 560 sirènes. Le réseau peut être utilisé pour alerter la population en cas de situation d’urgence. Les sirènes sont installées autour des sites nucléaires et des entreprises Seveso seuil haut.
Lorsque vous entendez une sirène lors d’une situation d’urgence, le bon réflexe est de rentrer ou de rester à l’intérieur et de suivre les recommandations des autorités fournies notamment via les médias.
Les sirènes sont régulièrement testées afin d’avoir la certitude qu’elles fonctionnent en situation d’urgence. 

Test des sirènes

Un test silencieux est réalisé chaque jour, test que ne peut entendre l’oreille humaine. Tous les premiers jeudis du trimestre par contre, un test audible est réalisé. En 2013, les tests sonores auront encore lieu les jeudis 4 juillet et 3 octobre.
Au moment de l’essai, la sirène diffusera un signal d’alerte. Il s’agit d’un son modulé strident qui est répété après une brève interruption. Elle diffusera ensuite un message oral dont le contenu sera «signal d’essai». Vous pouvez écouter les signaux d’alerte sur le site web www.centredecrise.be . 
Au moment du test, le signal d’alerte durera environ 1 minute. En situation réelle d’urgence, le signal d’alerte durera environ 3 minutes et peut également être répété plusieurs fois. 
La population pourra obtenir des informations sur ces essais via le numéro gratuit 0800-94 133 (du 1 au 5 avril de 9h à 16h). Les habitants pourront également faire part de leurs observations à alerte@ibz.fgov.be. Les sourds et malentendants peuvent s’inscrire via www.telecontact.be afin de recevoir un SMS d’alerte.
Le résultat technique du test de sirènes sera disponible dans l’après-midi du 4 avril sur le site web du centre de crise.

Décret Paysage : le « oui, mais… » de l’Unécof


L’Union des Etudiants de la Communauté française (Unécof) accueille favorablement les modifications qui ont été apportées au dernier avant-projet de décret « paysage ». Les nombreuses réunions de ces dernières semaines ont eu le mérite d’ouvrir à nouveau des débats essentiels pour l’avenir de notre enseignement supérieur. Bien que certaines questions aient attisé les tensions entre acteurs et continuent à soulever les passions, elles ont permis de poser un diagnostic, de chercher des solutions voire de susciter des pistes d’innovation. Comment créer des synergies entre institutions au bénéfice des étudiants ? Comment définir la réussite d’un étudiant ? Comment trouver un équilibre entre la liberté de l’étudiant de constituer son programme et la nécessaire convergence des formations proposées ? La réussite partielle est-elle un cadeau ou une charge pour l’étudiant ? Réunir autour de ces questions des politiques, des représentants d’institution, des académiques, des scientifiques, des organisations syndicales et des étudiants n’est pas chose aisée. Pourtant, nous l’avons fait ces dernières semaines malgré les délais excessivement courts dans lesquels nous devions travailler. Malheureusement, ces échéances nous ont souvent empêchés de clore collégialement ces débats fondamentaux. 
L’avis de l’Unécof est favorable mais néanmoins conditionné au respect de certaines de nos revendications : 
- Les zones académiques doivent disparaitre du projet de décret ou, à défaut, être limitées à des compétences secondaires. Dans ce cas, elles devront respecter le poids des différentes institutions en fonction du nombre d’étudiants que celles-ci accueillent au sein de la zone. 
- La flexibilité des années d’étude doit être limitée pour les premières années du parcours de l’étudiant. Il est indispensable qu’un socle de connaissances fondamentales soit acquis avant que les étudiants ne puissent anticiper des crédits des années supérieures. 
- Les spécificités de l’enseignement artistique doivent être prises en compte et respectées. 
- Les critères actuels de réussite doivent être maintenus. A défaut, un strict alignement à 12/20 doit être compensé par l’octroi d’au moins 5 points de balance automatiques. Nous entendons par « automatiques » l’obligation pour le jury d’accorder ces 5 points pour les cours où l’étudiant a obtenu une note de 10/20 ou 11/20 afin que ces crédits soient considérés comme acquis. Cette mesure compenserait la hausse des critères de réussite tout en assurant un niveau d’exigence en adéquation avec des études supérieures. Nous considérons en effet que la volonté d’alignement résulte davantage d’une incompréhension du système actuel de la part de certains jurys que d’une demande répondant au besoin réel des étudiants.  
- Le financement étant absent de ce décret, le gouvernement devra se pencher rapidement sur un décret « financement » dès l’approbation de ce décret « paysage ». 
Nous espérons vivement que les avancées positives qu’offre ce projet de décret ne tomberont pas sous le poids des tensions entre partis, voire entre personnes et entre institutions. 
Nous continuerons à relayer la voix des étudiants et leur expertise, et cela dans le but d’assurer un enseignement accessible et de qualité.
( Belga )

samedi 23 mars 2013

L’attitude des Héros: comment Steve Jobs ou Albert Einstein pensent et agissent?


Qui n'a jamais rêvé d'avoir le succès de Steve Jobs, Richard Branson ou encore Oprah Winfrey ? Qui n'a pas un jour eu envie d'être un Héros ? Dans un contexte socio-économique morose, ces personnes qui changent le monde sont autant d'inspirations pour changer sa vie. Pour puiser au fond de soi l'attitude des créateurs et des aventuriers. Un livre au contenu innovant pourrait bien tout changer.
Saviez-vous que Richard Branson a quitté l'école à 16 ans ? Que James Dyson a effectué 5126 prototypes avant de trouver la formule gagnante pour son aspirateur sans sac ? Ou encore que Steve Jobs a été remercié à 30 ans de la société qu'il avait lui-même créée ? Pour la première fois, un livre francophone décrypte l'état d'esprit et le comportement des personnalités qui marquent l'Histoire et le monde des affaires. Six caractéristiques de personnalité communes sont mises en évidence et trois étapes de processus nécessaires à la réussite sont révélées.
La particularité ? Tout être humain dispose des mêmes capacités et traverse les mêmes points de passage que celles et ceux que l'auteur présente comme des Héros dont il est possible de marcher sur les traces.
Loin des recettes toutes faites des livres de développement personnel, le propos favorise l'identification et l'introspection. Les modèles de réussite sont présentés de manière pragmatique avec une volonté de rendre possible l'appropriation de la démarche au niveau personnel. Par de nombreuses anecdotes, exemples et questions adressées directement au lecteur, ce livre clarifie la perception que chacun peut se faire de l'héroïsme, qu'il souhaite le pratiquer "sous le feu des projecteurs" ou "au quotidien".

"Oublier ce que vous croyez savoir sur la réussite : le succès est une question d'attitude" titre le 4ème de couverture de "L'attitude des Héros : Inspiration – Votre attitude gagnante inspirée des plus Grands". Premier d'une trilogie, ce livre s'adresse aux chefs d'entreprise et décideurs qui veulent garder l'inspiration, (re)trouver la motivation et insuffler une dynamique positive à leur entourage. Il parle aussi aux entrepreneurs en devenir ou déjà lancé, en leur montrant que la réussite n'est pas réservée à quelques cas exceptionnels. Il s'adresse enfin à toute personne qui veut réussir sa vie, en posant les bonnes questions et en partageant les clés de succès de personnalités hors du commun.
"Ce livre fourmille d'exemples qui vous aideront à comprendre comment pensent et agissent les personnes qui réussissent, de Steve Jobs à Albert Einstein"
L'auteur est criminologue de formation. Il a mis ses aptitudes à comprendre l'état d'esprit et le comportement d'un individu dans la société au service de l'image de marque dans le cadre professionnel : marketing, personal branding et réseaux sociaux. Avec L'attitude des Héros, c'est désormais l'attitude gagnante qu'il analyse grâce à ses nombreuses recherches, conférences et séminaires sur le sujet.
( Belga )

Délais de paiements


Annemie Turtelboom, Ministre de la Justice et Sabine Laruelle, Ministre des PME et des Indépendants, ont obtenu du Conseil des Ministres de ce vendredi 22 mars 2013 un accord sur l’avant-projet de loi transposant en droit belge la directive européenne concernant la lutte contre le retard de paiement dans les transactions commerciales.
Conformément à la Directive européenne, l’avant-projet de Loi prévoit un délai de paiement de 30 jours pour le paiement des factures entre entreprises et pouvoirs publics et un délai de 30 jours pour le paiement des factures entre entreprises, sauf si elles en décident contractuellement autrement et pour autant que le délai dérogatoire ne soit pas manifestement abusif. Pour les contrats entres entreprises et pouvoirs publics le délai peut être prolongé sans excéder un maximum de 60 jours civils. Les créanciers pourront automatiquement réclamer le paiement d’intérêt pour retards de paiement s’élevant au moins à 8 points de pourcentage au-dessus du taux de référence de la BCE et percevoir un dédommagement forfaitaire minimum. Outre ce montant forfaitaire, les autres frais de recouvrement peuvent faire l’objet d’une indemnisation raisonnable. 
Pour les Ministres, les avancées notables de cet avant-projet  peuvent se résumer comme suit :
• Mise en place de délais de paiements courts pour les PME.

• Confirmation de la possibilité via contrôle judiciaire du caractère manifestement abusif d’une clause contractuelle.

• Obligation pour les pouvoirs publics d’argumenter sur les raisons qui motivent un délai plus long.

• Confirmation d’intérêt de retard « dû de plein droit et sans mise en demeure ».

• Confirmation de la faculté pour les organisations représentatives d’employeurs de saisir les juridictions compétentes afin de dénoncer les clauses manifestement abusives.

•  Introduction d’une indemnisation pour frais de recouvrement minimal de 40 euros.

Sabine Laruelle : « La transposition de cette Directive est essentielle pour la bonne santé de notre économie.  Les factures impayées représentent 9,15 milliards d’euros en Belgique. Ce sont surtout les PME qui sont victimes d’arriérés excessifs avec des frais de recouvrement qui pèsent lourdement sur leur trésorerie».
Annemie Turtelboom : « Les chiffres de Graydon révèlent qu'une PME sur 4 est en faillite parce que ses factures sont payées en retard. L'absence de délais clairs dans la loi a pour conséquence que les PME ne disposent que de peu de moyens pour s'opposer à cette situation. Avec la transposition de la nouvelle directive, les PME savent désormais à quoi s'en tenir et disposent de davantage de possibilités de sanctions lorsque le délai de paiement convenu n'est pas respecté. »
( Belga )
 

Lutte contre le retard de paiement dans les transactions commerciales


Le Conseil des ministres a approuvé un avant-projet de loi qui adapte la législation sur la lutte contre le retard de paiement dans les transactions commerciales à la nouvelle directive 2011/7/UE.
Tout paiement en rémunération d'une transaction commerciale entre entreprises doit être effectué dans un délai de 30 jours civils en règle générale. Un délai de paiement plus long peut être convenu contractuellement. Le même délai légal de 30 jours vaut pour les transactions commerciales impliquant des pouvoirs publics mais celui-ci ne peut être prolongé contractuellement qu'à 60 jours maximum. Une exception est toutefois prévue pour les services publics qui dispensent des soins de santé. Ceux-ci disposent d'un délai de paiement légal de 60 jours au lieu de 30, sans possibilité de prolongation.
A l'issue du délai de paiement prévu, le créancier a droit à un intérêt, équivalent au taux directeur majoré de huit points de pourcentage. Il peut également percevoir le paiement d'un montant forfaitaire de 40 euros pour les frais de recouvrement, de plein droit et sans mise en demeure. Outre ce montant forfaitaire, le créancier a droit à une indemnisation raisonnable pour les frais de recouvrement supplémentaires, encourus par suite du retard de paiement. 
L'avant-projet de loi adapte la nouvelle directive 2001/7/UE, qui remplace la directive 2000/35/CE. Cette directive a vu le jour à l'occasion du Small business act for Europe, une communication de la Commission européenne du 25 juin 2008. Il s'agit d'un cadre politique qui a pour objectif de créer un climat plus favorable pour les PME, notamment en éliminant les retards de paiement, en prévoyant des voies de recours efficaces et en imposant des règles et des sanctions plus sévères pour les pouvoirs publics qui ne respectent pas toujours les délais de paiement légaux. 
L'avant-projet sera soumis pour avis au Conseil d'Etat.  


( Service de presse de Mme Annemie Turtelboom, ministre de la Justice )

Assentiment à l’Accord de reprise et de réadmission de personnes en situation irrégulière entre la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas et le Kosovo



Sur proposition du ministre des Affaires étrangères Didier Reynders, le Conseil des ministres a approuvé un avant-projet de loi portant assentiment à l’Accord de reprise et de réadmission de personnes en situation irrégulière entre le Royaume de Belgique, le Grand-Duché de Luxembourg, le Royaume des Pays-Bas et la République du Kosovo*.
Cet Accord a pour but de régler et faciliter par les Etats parties à l’Accord, la réadmission des personnes qui séjournent irrégulièrement sur le territoire d’un des Etats, c’est-à-dire des personnes qui ne remplissent pas ou plus les conditions d’entrée et de séjour en vigueur, ainsi que le transit des personnes à rapatrier.
Ceci concerne tant les ressortissants propres que les ressortissants d’un Etats tiers ou un apatride qui ne satisfont pas ou plus aux conditions d’entrée et de séjour, lorsqu’il peut être prouvé ou valablement présumé qu’ils sont entrés directement sur le territoire de la partie contractante requérante en provenance du territoire de la partie contractante requise. Le transit des ressortissants d’un Etat tiers ou des apatrides est également possible.


(Service de presse de M. Didier Reynders, Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et des Affaires européennes ) 

Election du Meilleur Boucher Belge le 24 mars à Kortrijk Xpo - Meat Expo

Le dimanche 24 mars, Kortrijk Xpo accueillera les Concours Professionnels Eurobeef et le Concours Officiel d’Excellence Professionnel pour Bouchers  à l’occasion du salon professionnel Meat Expo – journées de rencontre pour le secteur de la boucherie et de la viande.
Au cours de ces épreuves, le jury se mettra en quête du “Meilleur Boucher Belge”, une tâche ardue pour ce jury de 80 membres qui ont plus de 1.250 produits à leur évaluation. 


Les inscriptions battent tous les records

Les Concours Professionnels Eurobeef sont organisés par la Fédération Nationale des Bouchers en étroite collaboration avec Meat Expo, salon professionnel des spécialistes du frais et des professionnels de l’alimentation. Ces concours, qui se déroulent tous les deux ans, peuvent se targuer d’une longue tradition puisqu’ils furent organisés pour la première fois en 1970.
Jamais dans leur histoire, les Concours Professionnels Eurobeef n’avaient connu un nombre d’inscriptions aussi élevé qu’en 2013. Preuve s’il en est que la génération actuelle de bouchers – traiteurs tient le savoir-faire artisanal en haute estime, ce qui constitue un signal positif pour l’avenir de la branche. 
Outre les candidats belges et internationaux, de nombreux jeunes suivant une formation dans une école de boucherie belge participent également aux Concours Professionnels Eurobeef. L’avenir du secteur est donc assuré ! 
Le Meilleur Boucher Belge est un professionnel polyvalent


Le Concours d’Excellence Professionnelle pour Bouchers qui couronne le “Meilleur Boucher Belge” est organisé pour la 2ème fois et cherche le professionnel qui va succéder Pierre Molle de Binche. Cette élection sera chapeautée par Madame Laruelle, ministre des PME et des Indépendants.
Les candidats sont des bouchers et des traiteurs préparant eux-mêmes leurs produits. Ceux-ci sont répartis entre 15 rubriques différentes, qui seront évaluées chacune par 3 professionnel(le)s et 1 consommateur. Sur base des résultats obtenus, les gagnants recevront une médaille d’or, d’argent ou de bronze ainsi qu’un diplôme.
Pour être élu Meilleur Boucher Belge, le candidat doit être familiarisé avec 6 rubriques différentes du concours. Il devra obtenir au minimum l’argent (au moins 80%) pour pouvoir aspirer au titre de Meilleur Boucher Belge. Voici les 6 rubriques en question : 
- plat de viande fraîche (p.ex. gourmet, fondue, barbecue, pierrade, tepanyaki, plat au wok, …)
- jambon cuit artisanal
- charcuteries sèches de fabrication artisanale (p.ex. jusqu’au jambon cru, Cobourg, lard,etc.), 
- viandes artisanales (p.ex saucisses, pains de viande, etc.) 
- viande artisanale à base de foie (ex. pâtés) 
- plats préparés ou repas prêts à cuire 
Le jury choisira 1 gagnant et 4 successeurs. Les gagnants conserveront, pendant 2 ans, le certificat qu’ils se verront décerner : du 1er au 5ème Boucher de Belgique. 
Parallèlement se tiendra la remise du trophée du Poum d’Or. Ce prestigieux trophée couronne le meilleur préparateur en charcuterie. Ici aussi, les candidats devront participer à différentes rubriques. Le participant ayant obtenu le résultat le plus élevé pour les produits : jambon cuit artisanal, charcuteries sèches artisanales, viandes artisanales et viandes artisanales à base de foie se verra remettre le Poum d’Or.
Le concours, avec exposition des 1.250 produits de tous les candidats : adultes, élèves et candidats internationaux, se tiendra le dimanche 24 mars à Kortrijk Xpo, dans le cadre du salon professionnel Meat  Expo. Il est exclusivement réservé aux professionnels.
Le gagnant sera annoncé lors de la proclamation qui se tiendra le mardi 26 mars à 18.00 h. 
Lorsque vous vous rendrez chez votre boucher-traiteur, regardez ses diplômes, médailles et trophées éventuels. Ils sont la preuve que vous vous fournissez auprès d’un véritable professionnel.
( Belga )

jeudi 21 mars 2013

Journée mondiale de la tuberculose : 24 mars 2013

Il y a 131 ans exactement Robert Koch découvrait le bacille de la tuberculose. Le 24 mars commémore cette découverte majeure qui, alliée à la connaissance des voies de transmission, a permis de définir les axes stratégiques pour contrôler la tuberculose.
L’OMS estime qu’il y aurait 12 millions de tuberculoses dans le monde en 2011, dont 8,7 millions seraient des nouveaux cas. Dans son dernier rapport, elle mentionne une diminution de la morbidité par rapport à l’année précédente ainsi qu’une nette amélioration depuis 1990 du nombre de décès liés à la maladie (1,4 million en 2011).
Comme dans la plupart des pays d’Europe occidentale, la tuberculose diminue en Belgique, mais depuis le début des années 90 cette régression est plus lente que prévu. En 2011, 1.044 cas de tuberculose ont été déclarés ce qui correspond à une incidence de 9,5 par 100.000 habitants alors que selon les projections, elle devrait être sous le seuil de 5/100.000.

Une découverte majeure il y a plus d’un siècle
Il y a 131 ans exactement Robert Koch découvrait le bacille de la tuberculose. Le 24 mars commémore cette découverte majeure qui, alliée à la connaissance des voies de transmission, a permis de définir les axes stratégiques pour contrôler la tuberculose.
Le bacille de Koch a la particularité de se transmettre par voie aérienne. N’importe quel individu peut donc être contaminé et développer la maladie. La pauvreté et les inégalités sociales sont des déterminants majeurs qui vont influencer ce processus ; la tuberculose est plus fréquente dans des milieux socio-économiquement défavorisés où la promiscuité favorise la transmission.

Globalement, la situation a-t-elle changé depuis la découverte de Koch ?

L’amélioration des conditions de vie au début du siècle dernier a eu un impact important sur l’évolution de la tuberculose qui a commencé à régresser progressivement. La découverte de médicaments antituberculeux dans les années 40 à 60 a également favorisé cette décroissance.
L’OMS estime qu’il y aurait 12 millions de tuberculoses dans le monde en 2011, dont 8,7 millions seraient des nouveaux cas. Dans son dernier rapport, elle mentionne une diminution de la morbidité par rapport à l’année précédente ainsi qu’une nette amélioration depuis 1990 du nombre de décès liés à la maladie (1,4 million en 2011).
Par contre, la résistance aux antituberculeux s’est amplifiée. La tuberculose à bacilles multirésistants(1) (MR) est présente dans tous les pays du monde, plus particulièrement en Fédération de Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud. L’OMS estime qu’environ 630.000 personnes seraient atteintes de cette forme de tuberculose. Parmi les MR, 9% seraient des tuberculoses ultrarésistantes(2). En 2012, plusieurs publications ont fait état de formes encore plus graves où le bacille était résistant quasi à tous les antibiotiques utilisés en routine pour traiter la tuberculose. La prise en charge de ces tuberculoses « panrésistantes » constituent un véritable défi pour le futur.

Et en Belgique ?

Comme dans la plupart des pays d’Europe occidentale, la tuberculose diminue en Belgique, mais depuis le début des années 90 cette régression est plus lente que prévu. En 2011, 1.044 cas de tuberculose ont été déclarés ce qui correspond à une incidence de 9,5 par 100.000 habitants alors que selon les projections, elle devrait être sous le seuil de 5/100.000.
Les différences interrégionales sont toujours très marquées, la Région bruxelloise ayant une incidence 4 fois supérieure à celle de la Flandre et de la Wallonie. Bruxelles est aussi caractérisée par une stagnation de l’incidence depuis 25 ans.
Cette situation interpelle mais n’a rien d’anormal lorsque l’on sait que les populations à risque de tuberculose se concentrent dans la capitale, plus particulièrement dans ses quartiers les plus défavorisés. La même tendance est observée dans d’autres grandes villes du pays où l’incidence est supérieure à l’incidence moyenne de la Belgique : Liège (19,5/100.000), Anvers et Charleroi (19,2/100.000), Bruges (15,4/100.000). Cette redistribution des cas de tuberculose vers les grandes villes n’est pas uniquement l’apanage de la Belgique, ce phénomène est également observé dans les autres pays d’Europe occidentale.
La résistance aux médicaments antituberculeux reste relativement stable depuis 2000. Le nombre de tuberculoses multirésistantes (MR) est en moyenne de 16 nouveaux cas par an depuis 2001. Au total, 50 cas MR ont été pris en charge dans notre pays en 2012 dont les 2/3 à Bruxelles. A noter toutefois que la résistance s’étend à un nombre de plus en plus grand de médicaments utilisés pour traiter la tuberculose ; depuis 2006, la Belgique compte 17 cas de tuberculose à bacilles ultrarésistants et 8 cas « panrésistants(3)».

Les challenges pour le futur

Le fait de maintenir l’incidence sous le seuil de 10 cas par 100.000 habitants est un des objectifs que notre pays doit se fixer. Il faut toutefois être conscient que la paupérisation croissante liée à la crise économique pourrait avoir une influence négative sur l’évolution de la tuberculose.
Le contrôle de la tuberculose dans les grandes villes est un défi majeur. D’une part, parce que leur croissance va de pair avec le développement de conditions favorisant la transmission de la tuberculose : surpopulation, carence de logements salubres financièrement accessibles, augmentation des populations précarisées et marginalisées ayant un accès limité au système de soins. D’autre part, parce qu’il n’y a pas une seule manière pour maîtriser le problème mais bien des solutions adaptées à chaque situation particulière.
La multiplication de bacilles résistant à un nombre croissant de médicaments antituberculeux limite les chances de guérison d’une maladie pourtant qualifiée de curable. L’annonce, il y a quelques semaines de la mise sur le marché américain d’un nouveau médicament prometteur, la bedaquiline, a redonné un certain espoir aux médecins et aux malades. La recherche est donc primordiale pour trouver des molécules susceptibles de guérir des tuberculoses devenues quasi intraitables et de réduire la durée du traitement. En Belgique, le traitement n’est pas le seul problème ; la prise en charge hospitalière de patients MR est longue, coûteuse et non adaptée à un séjour prolongé. L’existence d’une centre pour héberger ce type de patients avant d’envisager un suivi ambulatoire est une nécessité qui se fait sentir jour après jour.
A l’occasion de la journée mondiale, l’ECDC (European Centre for Disease prevention and Control) a mis l’accent sur les tuberculoses extra-pulmonaires et sur la difficulté de les diagnostiquer. En Belgique elles représentent 28% des cas déclarés en 2011. Mais le délai de diagnostic est aussi une réalité pour les tuberculoses pulmonaires avec comme conséquence une augmentation du risque de contamination de l’entourage. A cet égard, les enfants représentent un groupe particulièrement vulnérable. Le maintien de l’expertise et de la vigilance parmi les professionnels de la santé reste donc une priorité de même que la socio-prophylaxie autour des cas contagieux plus particulièrement lorsque des enfants sont concernés.