mardi 24 novembre 2015

Les nouvelles info du Centre de Crise be/fr

Dès la nuit et le jour qui ont suivi les attentats de Paris, le parquet fédéral a reçu 4 demandes d’entraide judiciaire urgentes émanant du parquet de Paris.

Dans le même temps, le parquet fédéral a ouvert sa propre enquête et un juge d’instruction spécialisé en matière de terrorisme a été saisi. Une Equipe Commune d’Enquête (JIT – Joint Investigation Team) a été créée afin de permettre une collaboration policière et judiciaire aisée et intensive, de part et d’autre des frontières belges et françaises.

Lors des attentats de Paris, les auteurs ont e. a. utilisé 3 véhicules munis de plaques d’immatriculation belges (VW Polo, Seat Leon et Renault Clio) qui avaient été loués le 9 novembre par Brahim Abdeslam, qui est mort dans les attentats, et par son frère Salah Abdeslam, deux ressortissants français résidant à Molenbeek.

Salah Abdeslam a été contrôlé à Cambrai, quelques heures après les faits, aux alentours de 9h10, sur l’autoroute en direction de Bruxelles. Il était à bord d’un véhicule de marque VW Golf en compagnie de deux autres personnes.

L’enquête menée en Belgique sur ce véhicule a permis l’arrestation le dimanche 15 novembre de Mohammed AMRI, propriétaire de la VW Golf et de Hamza ATTOU, le passager. Le maintien en détention des deux intéressés a entre-temps été confirmé par la chambre du conseil de Bruxelles en date du 20 novembre. Ils sont inculpés de participation aux activités d’un groupe terroriste et d’assassinats terroristes. 

Salah Abdeslam semble ensuite avoir été emmené à bord d’un véhicule conduit par une autre personne. Les suites d’enquête ont permis de remonter jusqu’à Ali O., un ressortissant français de 31 ans résidant à Molenbeek. Cette personne a été interpellée lors de l’opération menée dans la soirée du dimanche 22 novembre dernier. Il a été placé sous mandat d’arrêt le 23 novembre par le magistrat instructeur et inculpé de participation aux activités d’un groupe terroriste et d’assassinats terroristes. Il comparaîtra le vendredi 27 novembre devant la chambre du conseil de Bruxelles en vue de la confirmation éventuelle de son maintien en détention.

L’instruction a également permis l’interpellation du nommé Lazez A., un ressortissant marocain de 39 ans résidant à Jette. Il a été placé sous mandat d’arrêt le 20 novembre par le magistrat instructeur et inculpé de participation aux activités d’un groupe terroriste et d’assassinats terroristes. Il comparaîtra demain matin devant la chambre du conseil de Bruxelles en vue de la confirmation éventuelle de son maintien en détention. Deux armes de poing ont été découvertes dans son véhicule ainsi que des traces de sang. 

Deux jours avant les attentats de Paris, soit le 11 novembre vers 19.00 heures, Salah Abdeslam a été filmé dans la station-service de Ressons (sur l’autoroute en direction de Paris), en compagnie d’une personne identifiée comme étant Mohamed ABRINI, né le 27 décembre 1984. Ce dernier était au volant de la Renault Clio qui servira à commettre des attentats deux jours plus tard. 

Le juge d’instruction a émis un mandat d’arrêt international et européen à charge de Mohamed ABRINI. Il est activement recherché par les services de police belges et français. Un appel à témoins sera diffusé (www.police.be et www.politie.be).

En ce qui concerne les 3 personnes encore privées de liberté depuis l’opération de lundi matin, le magistrat instructeur spécialisé en matière de terrorisme a décidé ce 24 novembre de placer un individu sous mandat d’arrêt du chef de participation aux activités d’un groupe terroriste et d’assassinats terroristes. Les deux autres personnes ont été remises en liberté.

Au total, 5 personnes ont été placées en détention préventive au cours de cette semaine dans le cadre de l’enquête menée en Belgique depuis les attentats de Paris.
(crisiscentrum)

Déclaration conjointe sur la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, 25 novembre 2015


À la veille de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, nous unissons nos voix pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux jeunes filles.

M. Frans Timmermans, premier vice-président de la Commission, Mme Federica Mogherini, haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission, M. Neven Mimica, commissaire pour la coopération internationale et le développement, M. Dimitris Avramopoulos, commissaire pour la migration, les affaires intérieures et la citoyenneté, M. Christos Stylianides, commissaire pour l’aide humanitaire et la gestion des crises et Mme Věra Jourová, commissaire pour la justice, les consommateurs et l’égalité des genres, ont fait la déclaration suivante:

À la veille de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, nous unissons nos voix pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux jeunes filles. Ces violences constituent une violation flagrante des droits humains et une discrimination fondée sur le sexe qui n'épargnent aucun pays en Europe et dans le monde.

Nous condamnons fermement toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des jeunes filles.

Les chiffres sont alarmants: une femme sur trois dans l’Union européenne a connu une forme de violence sexiste dans sa vie. Trop de jeunes filles sont mariées ou mutilées pendant l’enfance à l’intérieur de nos frontières et au-delà. Dans de nombreux pays, plus de la moitié des femmes victimes d'homicide sont tuées par leur partenaire, un proche ou un membre de leur famille, à leur domicile. Elles sont également très exposées à toutes les formes de violence dans les zones de conflit et lors des crises humanitaires.

Cette année, nous devrions accorder une attention particulière au nombre croissant de femmes cherchant refuge ou demandant l’asile dans l’Union européenne. Certaines ont été violées, battues ou exploitées sexuellement au cours de leur voyage, tandis que d’autres fuient les violences sexistes perpétrées dans leur pays d’origine. Elles arrivent actuellement en Europe en ayant besoin d'un soutien qui tienne compte de leur condition de femme, ce que nous devons leur apporter.

La lutte contre toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des jeunes filles demeure une priorité essentielle pour la Commission, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières de l’Union européenne. La directive sur les droits des victimes dans l’UE, qui reconnaît les besoins spécifiques des victimes de violences fondées sur le genre, est entrée en vigueur le 16 novembre. Nous soutenons l’adhésion de l’Union européenne à la convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, à titre de mesure supplémentaire pour lutter efficacement, aux niveaux national et européen, contre la violence à l’égard des femmes et des jeunes filles.

Les violences sexuelles commises en période de conflit constituent une autre forme de violence dont les femmes et les jeunes filles sont les victimes toutes désignées. À l’heure où nous célébrons le 15e anniversaire de l'importante résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité, l’UE et la communauté internationale doivent intensifier leurs efforts pour éliminer toutes ces formes de violence et traduire leurs auteurs en justice.

Nous estimons qu’il n'est pas de développement durable sans émancipation des femmes, laquelle suppose l'élimination de toutes les formes de violence à l'égard des femmes et des jeunes filles. Aussi l’Union européenne a-t-elle travaillé d’arrache-pied pour placer les droits de la femme au cœur des nouveaux objectifs de développement durable, notamment des objectifs spécifiques concernant l’élimination de la violence sexiste et des pratiques préjudiciables aux femmes et aux jeunes filles.

En janvier 2016 entrera en vigueur un nouveau plan d’action sur l'égalité des sexes (2016-2020) pour les relations extérieures de l'UE, approuvé par le Conseil. La lutte contre toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des jeunes filles en constitue l’un des objectifs prioritaires. Dans un effort de sensibilisation, le service européen pour l’action extérieure a récemment entrepris des démarches diplomatiques à cet effet, en mettant l’accent sur toutes les formes de violence à l’égard des enfants et des femmes, et notamment pour mettre fin aux mariages précoces et forcés et aux mutilations génitales féminines.

Cette année, la Commission européenne a alloué quelque 8 millions d’euros à des projets de prévention et de répression de la violence à l’égard des femmes et des jeunes filles au sein de l’UE ainsi que 20 millions d’euros pour lutter contre les pratiques préjudiciables à l’étranger. L’Union européenne continue à financer des projets humanitaires visant à répondre à la violence sexiste dans les situations d’urgence et de crise.

Aujourd’hui, le bâtiment Berlaymont est éclairé en orange en soutien à la campagne du Secrétaire général des Nations unies intitulée «16 jours d'activisme contre la violence sexiste».

L’Union européenne est fermement résolue à intensifier ses efforts pour faire de la violence sexiste un problème du passé.
Commission Européenne 

Les mesures de sécurité en Belgique, prolongées jusqu’au lundi 30 novembre

 Après une actualisation de l’analyse de la menace par l’OCAM et une réunion du Conseil National de Sécurité, il a été décidé de maintenir les mesures de sécurité jusqu’au lundi 30 novembre inclus.
Le niveau 4 de la menace fixé pour la Région de Bruxelles-Capitale ainsi que le niveau 3 pour le reste du pays restent d’application. Pour les lieux à forte concentration de personnes (tels que les centres commerciaux, transports publics et événements), la vigilance reste de mise. 

Situation dans la Région de Bruxelles-Capitale

Jusqu’au lundi 30 novembre inclus :
• Il a été demandé aux autorités administratives des 19 communes de veiller à une réduction des grands événements sur leur territoire

A partir du mercredi 25 novembre :

• Les crèches et écoles (maternelles, écoles primaires, écoles secondaires, hautes écoles et universités) ouvrent à nouveau leurs portes
• Pré-métro et métro reprennent progressivement leur circulation
• Les services de police renforceront à cet égard sensiblement leur sécurité.

Cette menace est prise au sérieux par les autorités et les services de sécurité qui suivent la situation en continu. Les services de police, appuyé par la Défense, poursuivent une vigilance accrue pour la sécurité de la population. Une nouvelle évaluation de l’OCAM est prévue pour le lundi 30 novembre. 

www.centredecrise.be

 Numéro d’appel d'urgence: 1771 

lundi 23 novembre 2015

Dans le cadre de l’opération menée hier soir, cinq perquisitions supplémentaires ont été effectuées ce matin en Région bruxelloise et deux en région liégeoise.


Cinq personnes ont été privées de liberté lors de ces perquisitions.
Au total, 21 personnes ont donc été privées de liberté depuis hier et sont actuellement entendues par les services de police.

Une somme de € 26.000 a été saisie lors d’une perquisition exécutée hier soir. Les objets emportés lors des différentes perquisitions sont en cours d’exploitation.

A l’occasion d’un contrôle de police effectué hier soir en région liégeoise, un véhicule de marque BMW a pris la fuite. Ce véhicule a été identifié et les suites d’enquête ont démontré qu’il n’était aucunement lié à l’opération en cours.



( Parquet fédéral/Crisiscentrum)

lundi 16 novembre 2015

Communiqué de l'Alliance Maçonnique Européenne (A.M.E.) à la suite des attentats à Paris du 13 novembre 2015


L’Alliance Maçonnique Européenne (AME), regroupant trente Obédiences maçonniques libérales et adogmatiques en Europe, était réunie ce weekend-end (13-14/11) à LAUSANNE.

Les membres de l’AME ont travaillé sur le thème « Comment l’Education peut-elle combattre le fondamentalisme et la radicalisation ? ». Ces travaux ont montré combien est important le rôle de l’Education pour éveiller les esprits à la liberté de conscience, au respect de la dignité humaine, à l’humanisme. Ce thème sera présenté mardi 17/11 au Parlement Européen.

Hélas !, les attentats survenus à PARIS, le 13/11 au soir et dans la nuit, montrent combien le sujet est important et d’actualité. Les limites actuelles des dialogues interculturels doivent être dépassées. Il y a urgence à prendre de nouvelles mesures pour ce qui concerne l’Education dans les pays d’Europe et du Monde.

L’AME en appelle aux Gouvernements et Institutions Européennes pour mettre en place une politique éducative ancrée dans le long terme.

Les mesures prises par le Gouvernement français sont importantes pour permettre le retour d’un meilleur vivre ensemble. Mais, il convient d’éviter toute discrimination de quelque collectivité que ce soit.

L’ensemble des membres de l’AME partage la douleur et la tristesse des victimes et de leurs familles suite à ces inacceptables événements.

Alliance Maçonnique Européenne