vendredi 1 août 2014

La Belgique se souvient : commémoration du centième anniversaire de la Première Guerre mondiale le 4 août à Liège


La Première Guerre mondiale, de 1914 à 1918, a bouleversé l’histoire de la Belgique et du monde entier. Des dizaines de pays ont combattu sur le sol belge. Le comportement courageux de la Belgique a eu un rayonnement mobilisateur et a confirmé l’importance de la coopération internationale. Bien que les derniers témoins humains soient décédés, cette guerre demeure gravée dans la mémoire collective de notre pays.

Le 4 août à Liège, la Belgique commémore le centième anniversaire du début de la Première Guerre mondiale. Des représentants de tous les niveaux de pouvoir en Belgique ainsi que des délégations de nombreux pays du monde entier seront présents. La cérémonie nationale est placée sous le signe de la mémoire des nombreuses victimes de la guerre, soldats, citoyens, Belges et étrangers, qui ont perdu la vie sur le sol belge. La cérémonie rend également hommage à la résistance courageuse de la Belgique et en particulier des forts de Liège, après la violation de la neutralité belge.

Commémoration nationale

Avant la cérémonie, le roi Philippe et la Reine Mathilde recevront les chefs d’Etat et de gouvernement. La cérémonie proprement dite se déroulera au Mémorial interallié de Cointe (Liège), qui a été érigé en l’honneur des anciens combattants alliés de la Première Guerre mondiale. La cérémonie sera sobre et placée sous le signe de la réconciliation. Le Roi passera les troupes en revue et saluera l’étendard. Après la projection d’un court-métrage réalisé par la Défense, des discours seront prononcés par le roi Philippe, le président français François Hollande, le président allemand Joachim Gauck, le prince William, duc de Cambridge (qui représentent les pays partenaires de la Belgique) et le Premier ministre belge Elio Di Rupo. 

Dans l’après-midi, suivra à l’hôtel de ville une cérémonie de commémoration de l’octroi de la Légion d’honneur française à la ville de Liège, qui fut la première ville étrangère à recevoir la plus haute distinction nationale française pour sa résistance. La Patrouille de France et la composante aérienne belge survoleront la ville pendant cette commémoration.

Activités à Liège

En raison de l’exiguïté des lieux, le public ne sera pas admis à la cérémonie. Celle-ci pourra toutefois être entièrement suivie sur des grands écrans placés dans le centre-ville de Liège. Elle sera également retransmise sur la RTBF et d’autres chaînes belges et étrangères.

Tout le week-end, du 1er au 4 août 2014, la ville de Liège sera placée sous le signe de la commémoration. Dans tout le centre-ville, des activités seront organisées pour le grand public. La Défense y installera notamment un authentique village 14-18. Plusieurs musiques militaires belges et étrangères y défileront. Un bal populaire sera également organisé le samedi 2 août. Le programme complet des activités peut être consulté sur le site web de la province de Liège.

Campagne de sensibilisation

Afin d’associer toute la Belgique à cette commémoration, le SPF Chancellerie du Premier Ministre a lancé une campagne de sensibilisation avec le slogan la Belgique se souvient. Depuis la semaine passée, des spots sont diffusés à la radio et à la télévision. Des affiches sont également visibles dans les aéroports, les gares et les stations de métro. Vous trouverez plus d’informations sur le site www.be14-18.be.

Suites de la commémoration nationale

Le 4 août 2014, nous commémorons le centième anniversaire du début de la Première Guerre mondiale.  Le 28 octobre, à Ypres et à Nieuport, aura lieu la commémoration du centième anniversaire de la bataille d’Ypres, avec pour thèmes : le refus de la soumission et l’inondation de la plaine de l’Yser, avec mise à l’honneur de la figure du Roi-Soldat. Le 11 novembre 2018, le centième anniversaire de la signature de l’Armistice sera commémoré à Bruxelles, avec pour thèmes : la fin de la guerre, le retour à la paix et la reconstruction. Ce sera l’occasion d’une véritable fête populaire.
Belga

Hospitalisations en psychiatrie: trop et trop longtemps ?

5% des patients souffrant de troubles psychiatriques sont soignés à l’hôpital pendant plus d’un an, 2% pendant… plus de 5 ans ! Les longs séjours à l’hôpital et le nombre élevé de lits psychiatriques génèrent de lourdes dépenses pour la sécurité sociale. Les Mutualités Libres appellent au développement de formules de soins alternatives à l’hospitalisation.
Bruxelles, le 29 juillet 2014. Entre 2008 et 2012, 31.021 affiliés des Mutualités Libres ont été hospitalisés en milieu psychiatrique pour troubles psychotiques, épisode dépressif majeur, troubles anxieux sévères, etc.  Les Mutualités Libres ont analysé les caractéristiques de ces hospitalisations. Quelques constats :


• L’offre de lits psychiatriques est très importante en Belgique : 144 lits pour 100.000 habitants, ce qui est nettement plus élevé que dans les pays voisins (100 lits/100.000 hab.). C’est en Flandre que le nombre de lits psychiatriques est le plus élevé: 14.485 lits contre 6.582 en Wallonie et 2.217 à Bruxelles. 
• Si la durée moyenne de séjour en hôpital psychiatrique est de 69 jours et 26 jours en service psychiatrique d’un hôpital général, un nombre non négligeable des patients (5%) sont soignés à l’hôpital pendant plus d’un an.  2% d’entre eux y séjournent même pendant plus de 5 ans !
• C’est dans les services psychiatriques des hôpitaux généraux que les dépenses de santé à charge de la sécurité sociale sont les plus élevées : 10.339 euros par mois et par patient en moyenne, suivis par les hôpitaux psychiatriques (4.718 euros). Dans les milieux extrahospitaliers voués aux longs séjours, les coûts sont sensiblement moins élevés : 3.108 euros en maison de soins psychiatriques et 1.671 euros pour les habitats protégés.
• Au total, les hospitalisations psychiatriques représentent 8,7% des dépenses en soins de santé des Mutualités Libres alors qu’elles ne concernent qu’1,3% de leurs affiliés. C’est le prix de la journée d’entretien à l’hôpital et les honoraires de surveillance qui sont les principales sources de coûts (91% à 95%).

L’hôpital n’est pas la seule option !

La santé mentale est une composante essentielle de la santé, comme l’a rappelé l’OMS récemment. Les hospitalisations en psychiatrie s’imposent souvent quand les patients représentent un danger pour eux-mêmes ou pour leur entourage mais comment expliquer qu’en Belgique, on garde certains patients si longtemps à l’hôpital (plus de 5 ans !)?  Un accueil dans une institution de soins conçue pour les longs séjours (maisons de soins psychiatriques et habitats protégés) ne serait-il pas plus adapté?
  
Pour les Mutualités Libres, les (trop) longs séjours hospitaliers et le nombre élevé de lits en psychiatrie mettent en évidence l’insuffisance d’alternatives à l’hospitalisation. Ces formules de soins alternatives doivent être développées et surtout pérennisées.

Actuellement, une série de projets thérapeutiques sont mis en place dans le cadre de l’article 107 pour développer les soins extrahospitaliers (prise en charge à domicile par exemple). L’évaluation de ces projets devrait, on l’espère,  aboutir à la généralisation des initiatives répondant le mieux aux besoins des patients tout en étant financièrement supportables pour la sécurité sociale. 
Belga