mercredi 5 juin 2013

la Commission européene autorise la Région wallonne à convertir en capital une créance de 43,5 millions d'euros à l'égard de Sonaca

                                                                                                            Bruxelles, le 5 juin 2013

La Commission européenne a approuvé un projet de la Région wallonne de convertir en capital une créance subordonnée de 43,5 millions d'euros qu'elle détient à l'égard de l'entreprise aéronautique belge Sonaca dont elle est actionnaire à 92,29%. La Commission a en effet estimé que cette conversion ne constituait pas une aide d'Etat parce qu'elle correspond au comportement qu'aurait adopté un investisseur privé placé dans les mêmes conditions.
Les informations soumises par les autorités belges démontrent qu'un scénario de liquidation forcée de l'entreprise ne permettrait la récupération que d'une partie très réduite de la créance publique. Au contraire, en cas de conversion, les perspectives de retour sur investissement de la Région wallonne sont bonnes, notamment au regard des commandes déjà enregistrées et escomptées par Sonaca.
La Belgique a ainsi démontré qu'un investisseur privé placé dans les mêmes conditions que la Région wallonne à l'égard de la Sonaca procéderait à la conversion en capital de sa créance subordonnée de 43,5 millions d'euros. Par conséquent, la conversion ne procure pas un avantage économique indu à la compagnie et ne constitue, de ce fait, pas une aide d'Etat au sens des règles européennes.
Contexte
La société Sonaca est active dans le domaine de l’aviation commerciale et produit des éléments entrant dans la fabrication d’avions moyen et long-courriers. Pour 75% de sa production environ, Sonaca produit des bords d’attaque d’ailes d’avions. Les 25% restants de sa production sont relatifs à diverses pièces du fuselage des avions et aux systèmes de dégivrage.

Les interventions des pouvoirs publics en faveur d’entreprises exerçant des activités économiques peuvent être considérées comme ne constituant pas des aides d’État au sens des règles de l’UE dès lors qu’elles sont réalisées à des conditions qu’un acteur privé opérant en économie de marché aurait acceptées (principe dit de l’investisseur en économie de marché). Si ce principe n’est pas respecté, ces interventions constituent des aides d’État au sens de l’article 107 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE), car elles procurent à leur bénéficiaire un avantage économique dont ne bénéficient pas ses concurrents. La Commission examine alors si les aides peuvent être jugées compatibles avec les règles communes de l’UE qui autorisent certaines catégories d’aides.