mardi 13 mars 2012

32ème congrès international des réanimateurs et urgentistes à Bruxelles du 20 au 23 mars


Pour la 32ème année consécutive, Bruxelles accueille les réanimateurs et urgentistes du monde entier dans le plus grand congrès mondial dans ce domaine qui connait une expansion particulièrement importante : 6000 participants

Les soins intensifs, la réanimation et la médecine d’urgence connaissent une expansion des activités particulièrement intense et rapide. Ce congrès constitue un moment clé pour une indispensable mise au point annuelle.

Grâce aux progrès de la médecine, les patients en état grave sont de plus en plus nombreux, de plus en plus âgés (aujourd’hui leur moyenne d’âge dépasse les 60 ans) et présentent des problèmes de plus en plus complexes.
Chaque Belge est passé ou passera en soins intensifs en moyenne une fois dans sa vie ! 
Heureusement, les taux de mortalité en soins intensifs sont inférieurs à ce qu’on peut croire grâce à l’efficacité sans cesse optimalisée des services. La prise en charge est ainsi devenue plus humaine, accordant plus d’importance aux séquelles, tant psychologiques que somatiques. 

Par ailleurs, une vaste étude mondiale est lancée par le Fédération Mondiale des Soins intensifs pour mieux connaître les malades soignés dans le monde et mieux identifier les microorganismes résistants qui risquent d’atteindre les autres régions du globe. Les soins intensifs et la médecine d’urgence ne sont plus limités aux pays développés mais doivent s’étendre aux pays émergents (en tenant évidemment compte de leurs ressources). Le risque permanent de pandémies soulève des questions d’organisation et d’éthique.

Parmi les autres thèmes abordés lors du congrès
- les nouveautés en neuromonitoring  permettant de mieux apporter de l’oxygène au cerveau et mieux définir le pronostic du malade comateux ;
- des nouveautés dans la nutrition (quand commencer et avec quel type d’alimentation ?) ;
- les progrès dans le contrôle de la glycémie (le taux de sucre dans le sang) par des systèmes de monitorage quasi continu ;
- des nouveaux traitements des septicémies sévères. Une journée du sepsis est programmée pour le 13 septembre de chaque année ;
- le développement d’équipes hospitalières mobiles pour prévenir les complications graves ;
- les aspects éthiques de fin de vie ; 
- la réduction des effectifs, suite aux limitations du temps de travail imposées par l’Europe. Pourtant, les services de soins intensifs et les services d’urgence sont de plus en plus fréquentés et le seront davantage à l’avenir. La télémédecine offre une option attractive, mais qui exige des changements de mentalité. L’envoi de médecins en ambulances médicalisées n’est pas toujours  nécessaire.

(Belga)