jeudi 17 mars 2011

Notre projet à la Station Princesse Elisabeth en Antarctique

Dans ce projet, "Belatmos",  nous cherchons à estimer l’impact sur le climat des aérosols en étudiant leurs propriétés physiques et optiques, à établir des relations pertinentes entre ces propriétés et les masses d’air d’origine, à mieux comprendre les mécanismes de transport des aérosols et de certains gaz d’origine naturelle ou anthropique, à déceler d’éventuelles tendances dans la charge d’aérosols, à surveiller l’évolution de la quantité totale d’ozone dans l’atmosphère et notamment l’évolution du trou d’ozone en Antarctique, et à établir une climatologie précise de la radiation UV. 


Comme l’Antarctique est très éloigné, il constitue l’endroit idéal pour étudier les conditions du fond non perturbées, en particulier dans l’intérieur du continent, où il n’y a que très peu de mesures équivalentes. C’est pourquoi les mesures sont importantes pour la validation des données satellites et des modèles globaux qui simulent les aérosols, les gaz présents à l’état de traces ou des modèles de prévision du temps et du climat. 
Au total, neuf instruments différents, tous très précis, sont prévus pour atteindre les objectifs du projet. Presque tous les instruments sont destinés à demeurer à la station en permanence et à fonctionner tout au long de l’année et ce pour une longue période.

L'état de la recherche
Depuis cette dernière saison quatre instruments sont déjà installés à la station. L’instrument pour mesurer l’ozone et la radiation UV et l’instrument pour mesurer l’extinction du rayonnement solaire par des aérosols sont installés sur le toit de la station. Parce qu’ils ont besoin du soleil pour leurs mesures, ces instruments ne sont opérationnels que pendant l’été antarctique. Deux autres instruments se trouvent eux dans un abri spécial, à 60m au sud de la station. Ils sont installés pour être opérationnels pendant toute l’année, même en l’hiver alors que personne n’est présent à la station. Un instrument mesure laconcentration de la masse des particules originaires des processus de combustion, dites polluantes, et l’autre instrument mesure la concentration de la masse de toutes les particules. Pour la saison suivante, nous planifions l’installation de quatre instruments additionnels. 


Tous nos instruments ont déjà effectué de bonnes mesures. Nous avons obtenu les premières données de la quantité de l’ozone et d’index UV à la station Princesse Elisabeth. L’autre instrument installé sur le toit fait partie d’un réseau international. S’ils existent environ 400 instruments équivalents dans le monde, seuls 5 sont opérationnels en Antarctique. C’est pourquoi les données de notre instrument sont très importantes et vraiment appréciées dans le monde scientifique. Les deux autres instruments ont déjà montré que la concentration totale des particules et des particules polluantes est très basse dans cette partie de l’Antarctique. Maintenant, nous attendons avec impatience les données d’hiver.
Institut Royal Météorologique, Belgique