dimanche 29 septembre 2013

L’AFSCA et l’ISP : méthode d’analyse pour détecter les ESBL dans la viande de volaille

L’Agence alimentaire (AFSCA) et l’Institut scientifique de Santé publique (ISP), le laboratoire national de référence pour la résistance antimicrobienne, souhaitent donner des explications sur la méthode utilisée pour détecter des Escherichia coli productrices d’ESBL (bêta-lactamases à spectre élargi).
ESBL est un nom collectif pour un groupe d’enzymes produites par les bactéries et leur conférant une résistance à certains antibiotiques. Toutes les bactéries E. coli ne produisent pas des ESBL. Afin de donner des tendances sur l’évolution de la prévalence en ESBL dans la viande de volaille, la méthode utilisée se base sur le principe du comptage. D’une part le nombre total de bactéries E. coli est déterminé et d’autre part la proportion d’E. coli productrices d’ESBL est déterminée pour ce groupe. Il s'agit d'une méthode validée et acceptée par la DG SANCO (Direction générale de la santé et des consommateurs de la Commission européenne). Cette méthode a pour principal avantage de permettre d’établir une tendance claire de l’évolution de la proportion de bactéries productrices d’ESBL dans la viande de volaille. Sur la base de cette méthode d’analyse, nous voyons qu'il y a une diminution du nombre de bactéries productrices d’ESBL dans la volaille au cours des dernières années. En 2011, le chiffre était de 77,5%, mais il avait déjà baissé à 53% en 2012. Pour l'année 2013 (à ce jour), nous sommes à 41%.
Test-Achats a fait effectuer les analyses par un laboratoire à l’étranger. Contrairement à la méthode utilisée par l’ISP, ce laboratoire a utilisé une méthode d’enrichissement. Cette méthode est utilisée pour détecter la moindre présence d’ESBL. Mais les résultats ainsi obtenus sont absolus et ne permettent pas d’indiquer une tendance. L'AFSCA a toujours attiré l'attention des consommateurs sur le fait que la consommation de viande crue présente plus de risque.
L’AFSCA et le SPF Santé publique sont bien conscients que la problématique de la résistance aux antibiotiques est un enjeu majeur en terme de santé publique et que des efforts doivent être fait en vue de réduire l’utilisation d’antibiotiques tant chez l’homme que chez les animaux d’élevage. Il est donc important de fournir des informations fiables aux citoyens et d’accompagner correctement les agriculteurs. 

( Belga )