Les risques et les bénéfices
liés à la consommation de lait cru ont été étudiés en détail
sur base des données scientifiques et de l’opinion d’experts.
Dans ce cadre, aussi bien les aspects microbiologiques que
chimiques du lait cru ont été examinés ainsi que l’effet d’un
traitement thermique sur ces différents aspects. Le lait cru de
vache mais aussi celui de jument, d’ânesse, de chèvre, de
brebis, de bufflonne et de chamelle ont notamment été
analysés.
La consommation de lait cru, en comparaison avec
le lait traité thermiquement disponible dans le commerce, est
parfois associée à certains effets bénéfiques sur la santé.
Il n’existe toutefois pas d’études scientifiques fiables qui
démontrent ces effets. Il est par contre indéniable que la
consommation de lait cru comporte un risque en raison de la
présence potentielle d’agents pathogènes. Ces agents
pathogènes peuvent provenir des animaux proprement dits (même
d’animaux sains) ou d’une contamination à partir
de l’environnement lors de la collecte ou de la
conservation du lait. Sur base des données disponibles, il semble
qu’en Belgique les laits crus de chèvre, de brebis et de vache,
présentent le risque d’infection le plus élevé. En effet, le
lait cru de jument et d’ânesse ont moins de risque de contenir
des agents pathogènes, mais les informations disponibles sont
insuffisantes pour conclure avec certitude que ce risque est
négligeable. Le Comité scientifique met par conséquent en garde
contre la consommation de tout type de lait cru, en particulier
chez les personnes à risque telles que les enfants, les personnes
âgées, les personnes malades et les femmes enceintes. À
l’étranger également, il est préférable d’éviter la
consommation de lait cru provenant d’espèces plus exotiques
(chamelle par exemple). Le Comité scientifique recommande de
faire bouillir le lait cru quelques instants avant sa
consommation. Les principales propriétés nutritionnelles
bénéfiques du lait (p.ex. la teneur en calcium, en phosphore, en
certaines vitamines et certains acides aminés, etc.) sont en
grande partie conservées après un traitement thermique.
Malgré
le fait qu’ils présentent un certain nombre de similitudes avec
le lait maternel, les laits de jument, d’ânesse, de chèvre ou
le lait d’autres espèces animales ne constituent pas une
alternative de qualité au lait maternel. Le Comité scientifique
recommande de donner aux enfants de moins d’un an soit du lait
maternel soit du lait de substitution vendu dans le commerce
(soumis à des exigences légales et à des contrôles). Pour les
personnes allergiques au lait de vache, le lait d’autres espèces
animales peut toutefois offrir une alternative. Cela dépend de
chaque individu et doit être abordé avec le médecin. Dans ce
cas également, il est recommandé de faire bouillir le lait cru
quelques instants avant de le consommer.
( Belga )
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