Bruxelles, le 21 novembre 2012. A quelques jours du 25 novembre, Journée
internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, 6
célébrités masculines ont répondu à l’appel de l’Institut pour l’égalité des femmes et des
hommes dans une vidéo, choquante et incisive, dans laquelle ils osent dire non à
la violence faite aux
femmes.
Des
hommes osent dire non
Un petit film d’un peu moins de 4 minutes
mettant en scène des jumeaux attire de façon poignante l’attention sur cette
problématique. Ainsi, Bruno
Coppens, Patrick Chaboud, David
Hubert, Bert Gabriëls, Guy Swinnen et Axl Peleman y expliquent pourquoi
il est important de lutter contre la violence faite aux femmes. Les enfants de la chorale Furiosa
(Jeugdkoor Furiosa) dirigée par Steve De Veirman ont souhaité également prêter
leur voix pour la musique de
fond de la vidéo.
Toutes ces personnalités belges, qu’elles
soient issues du monde culturel, musical, ou sportif, du nord ou du sud du pays, ont conscience de l’ampleur de
la problématique et espèrent grâce à leur message encourager les victimes et témoins de violence
entre partenaires à parler et à porter plainte.
«Choisir uniquement
des célébrités masculines pour cette campagne n’est pas anodin, ajoute Michel Pasteel, Directeur de
l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes. En effet, les hommes restent
les auteurs majoritaires de violence
physique et sexuelle à l’égard des femmes ou peuvent en être témoins. En
encourageant les hommes à s’opposer à toute forme de violence, l’Institut vise un message fort :
tous les hommes ne sont pas violents ou indifférents à la violence. Et,
intrinsèquement, l’Institut espère encourager les femmes à briser ce
tabou.»
La vidéo est disponible sur le site internet de l’Institut
(http://igvm-iefh.belgium.be) et sera diffusée sur
les sites de médias sociaux (Youtube, Facebook, etc.) ainsi qu’à l’ensemble des
partenaires du monde associatif de l’Institut afin de propager autant que
possible ce message fort.
Parallèlement à cette vidéo, l’Institut
lance ce mercredi une campagne de
sensibilisation via des spots radios diffusés sur VivaCité, Bel RTL, Nostalgie, Nostalgie Vlaanderen, QMusic, Studio Brussel et MNM, afin, à nouveau, de sensibiliser le grand public à
la problématique.
La violence en chiffres
Pour rappel, une femme sur sept a été
confrontée à au moins un acte de
violence commis par son
(ex-) partenaire au cours des 12 derniers mois [1]. Les hommes sont aussi
victimes (notamment de violences psychologiques ou d’agressions physiques dans
l’espace public), et les femmes sont également auteurs. Il n’en demeure pas
moins que les victimes de faits graves ou très graves dans la sphère privée sont
principalement des femmes.
On observe entre 2005 et 2011, une
augmentation de 38% du nombre
de plaintes déposées à la police pour cause de violence dans le couple[2].
En 2010, une victime est décédée environ tous les 3 jours à cause de
la violence conjugale[3].
Ces actes de violence portent atteinte à l’intégrité
personnelle de la victime et constituent une infraction aux droits fondamentaux de l’être humain. La
violence entre partenaires est un phénomène de société qui touche l’ensemble de
la population, toutes classes
socio-économiques confondues et ne doit plus être réservée à la sphère privée du
couple, mais devenir une question sociale de première
importance.
« Si nous ne faisons rien, la violence ne cessera
jamais, renchérit Michel Pasteel. Deux tiers des enfants témoins de la violence de leurs
parents seront plus tard eux-mêmes victimes ou auteurs de violence [4]. La lutte
contre la violence reflète donc un intérêt social.»
L’Institut
coordonne à ce titre le Plan d’Action National de lutte contre la violence entre
partenaires et autres formes de violences intrafamiliales.
Des
publications
La lutte contre la violence passant aussi par la
sensibilisation et l’information, l’Institut a publié différentes études et
dépliants sur la violence entre partenaires tels que l’étude « Les expériences
des femmes et des hommes en matière de violence psychologique, physique et
sexuelle », le dépliant en dix-sept langues « Brisons le silence avant qu'il ne
nous brise » et la brochure « Violence comment s’en sortir ».
(Source: Institut pour l'égalité des femmes et des hommes)
( Belga)