jeudi 12 janvier 2012

Création d’une Unité de prise en charge multidisciplinaire de l’hépatocarcinome



Une réunion scientifique Actualités thérapeutiques de l’hépatocarcinome : aspect médical, éthique et économique mercredi 11 janvier 2012 à 18h30 au Dolce de La Hulpe.

L’hépatocarcinome, ou cancer du foie, une question de santé publique
L’hépatocarcinome ou carcinome hépatocellulaire est une cause majeure de mortalité par cancer. C’est la cause principale de mortalité chez les patients cirrhotiques. Son incidence est présumée augmentée jusqu’en 2020 en raison des complications de l’épidémie du virus de l’hépatite C et de l’augmentation des maladies hépatiques dûe à l’obésité et au syndrome métabolique.
« Stratégies » thérapeutiques complexes en évolution
La prise en charge thérapeutique de l’hépatocarcinome est complexe ; la majorité des hépatocarcinomes se développent en effet sur un foie cirrhotique. Il faut tenir compte d’une part, de la maladie oncologique, et d’autre part, de la maladie hépatique sous-jacente. Les traitements sont variés : transplantation hépatique, résection chirurgicale et radiofréquence. 
La transplantation hépatique offre le meilleur résultat à long terme. Il traite à la fois la maladie cancéreuse et la cirrhose sous-jacente. La transplantation ne peut, néanmoins, être proposée qu’à des patients présentant une tumeur peu avancée et en bon état général. Elle est par ailleurs limitée par la carence d’organes. 
Les techniques chirurgicales autres que la transplantation sont contre-indiquées chez certains patients avec une maladie hépatique sous-jacente avancée. Il existe également des « stratégies » palliatives. Pour les tumeurs avancées localement, la chimio-embolisation et plus récemment la radio-embolisation sont des techniques qui améliorent la survie. Enfin, pour les cas très avancés, le Nexavar® a démontré une prolongation de la survie des malades. Ces différents traitements évolueront dans le futur, avec l’arrivée de nouvelles molécules ou de combinaisons de plusieurs molécules. Ils amélioreront le pronostic des malades avec une maladie avancée, mais permettront également de combiner différentes « stratégies » thérapeutiques. 

Nécessité d’une approche pluridisciplinaire
La prise en charge diagnostique et thérapeutique de l’hépatocarcinome nécessite une équipe pluridisciplinaire comprenant une équipe de transplantation hépatique, une équipe chirurgicale spécialisée dans la chirurgie hépatique, une équipe radiologique et de radiologie interventionnelle spécialisée dans l’imagerie hépatique, des hépatologues et des oncologues. Ces différentes compétences sont essentielles afin de proposer au patient le meilleur traitement adapté à la fois à sa maladie oncologique et à sa maladie hépatique sous-jacente.

C’est pourquoi, en tant que Centre de Transplantation hépatique de l’Université libre de Bruxelles, le Département médico-chirurgical de Gastro-entérologie, d’Hépato-Pancréatologie et d’Oncologie digestive crée une Unité pluridisciplinaire de prise en charge de l’hépatocarcinome. Elle comprend des gastro-entérologues spécialisés en hépatologie et en oncologie, des radiologues spécialisés en imagerie hépatique et des chirurgiens spécialisés en chirurgie et transplantation hépatique.

Les patients bénéficieront dans ce cadre de traitement par de nouvelles molécules à l’étude dans le cadre de protocole de recherche clinique.

A cette occasion, une réunion scientifique Actualités thérapeutiques de l’hépatocarcinome : aspect médical, éthique et économique est organisée le mercredi 11 janvier 2012 à 18h30 au Dolce de La Hulpe (Chaussée de Bruxelles, 135 - 1310 La Hulpe).
(Belga)