mercredi 11 juin 2014

La prévalence du cancer : pour la première fois des chiffres disponibles pour la Belgique

La Fondation Registre du Cancer a estimé à partir des données disponibles (incidence et décès) les chiffres de prévalence du cancer à 1, 5, 10, 15 et 20 ans.
Prévalence à 20 ans (1) 
Plus de 425 000 personnes (environ 205 000 hommes et 220 000 femmes), qui ont eu un diagnostic de cancer dans les 20 dernières années (1991-2010), étaient en vie au 31 décembre 2010: cela représente 4% de la population Belge qui vit avec un cancer ou qui a eu un cancer. Parmi ces personnes, 130 000 femmes ont eu un diagnostic de cancer du sein et 55 000 personnes (hommes ou femmes) un diagnostic de cancer colorectal. La moitié de ces personnes étaient âgées de 70 ans et plus (210 000 personnes): ce qui signifie que pour cette tranche d’âge une personne sur 6 a eu un diagnostic de cancer durant les 20 dernières années. 

Prévalence à 5 ans 
Plus de 182 000 personnes (environ 90 000 hommes et 92 000 femmes), qui ont eu un diagnostic de cancer au cours des 5 dernières années (2006-2010), étaient en vie au 31 décembre 2010. 60% de ces personnes avaient eu soit un diagnostic de cancer du sein (43 980 femmes), soit un diagnostic de cancer de la prostate (38 490 hommes), ou un diagnostic de cancer colorectal (28 800 hommes et femmes) (fig1). Ces trois cancers sont les cancers les plus prévalents à 5 ans. 
Les personnes âgées de 70 ans et plus représentaient 44% (80 000 personnes). 

Figure 1 : Les 10 cancers les plus prévalents à 5 ans en Belgique au 31 Décembre 2010



Les chiffres de prévalence donne une information sur le nombre de personnes qui ont eu un diagnostic de cancer dans les années précédentes (1, 5, 10, 20 ans) et qui sont encore en vie à un moment donné. Ces personnes ont éventuellement besoin de soins et/ou de soutien. 
La prévalence à court terme (1 ou 5 ans) regroupe, en très grande majorité, les cas dont le diagnostic est récent, en phase de traitements ou nécessitant une surveillance intense (risque de récidive et effets secondaires). La prévalence à long terme (10, 15 ou 20 ans) ajoute aux cas de la prévalence à court terme, les personnes considérées comme guéries de leur cancer, les personnes suivies pour risque de récidive, et les personnes qui sont soignées pour récidive et/ou effets secondaires suite aux traitements reçus.
Grâce aux chiffres de prévalence, il est possible d’estimer les ressources nécessaires et les besoins médicaux en terme de traitement, mais aussi en terme de suivi, de prise en charge des effets de la maladie ou du traitement sur la santé physique ou mentale, et d’aide à la réinsertion sociale. 
La prévalence est un indicateur permettant de planifier au mieux le système de santé aux besoins de la population.

(1) La prévalence du cancer est définie comme le nombre de personnes qui ont eu un diagnostic de cancer au cours de leur existence et qui sont encore en vie à un moment donné. 
Stichting Kankerregister - La Fondation Registre du Cancer