mercredi 5 juin 2013

Lutte contre les drogues illicites: l'Union européenne à signe un nouvel accord avec la Russie

L'Union européenne et la Russie ont procédé hier, 4 juin 3013, à la signature d'un nouvel accord de coopération concernant le contrôle des précurseurs de drogues, lors du sommet UE-Russie à Ekaterinbourg.
Cet accord avait été signé précédemment au nom de l'Union par la présidence irlandaise du Conseil à Bruxelles et, lors du sommet, par la haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission, Mme Catherine Ashton, tandis que le directeur du service fédéral des stupéfiants, M. Viktor Ivanov, l'a signé au nom de la Fédération russe.
L'accord renforcera la coopération entre l'Union et la Russie en ce qui concerne la prévention du trafic de précurseurs de drogues destinés à la fabrication de drogues illicites. Il permettra aux autorités compétentes d'échanger davantage d'informations pratiques, techniques et scientifiques concernant ces substances chimiques et de veiller à ce qu'elles ne soient utilisées qu'à des fins légitimes.
L'Union a déjà conclu onze accords de ce type avec d'autres pays tiers.
M. Algirdas Šemeta, commissaire européen chargé des douanes, a déclaré à ce propos: «Les douanes ont une double responsabilité: elles doivent protéger notre société tout en facilitant les échanges commerciaux des entreprises qui opèrent dans la légalité. Le contrôle des précurseurs de drogues offre une bonne illustration de l’application de ce principe. En ce qui concerne les menaces internationales, telles que le trafic de stupéfiants, la coopération internationale est le meilleur moyen de défense. Par conséquent, je me réjouis vivement de l'accord signé aujourd'hui entre l'Union et la Russie en vue d'une étroite collaboration visant à empêcher l'utilisation de précurseurs de drogues pour fabriquer des drogues illicites.»
Contexte
Les précurseurs de drogues sont des substances chimiques qui servent avant tout à produire légitimement une large gamme de produits tels que les médicaments, les parfums, les matières plastiques et les cosmétiques. Toutefois, ils peuvent aussi être utilisés de manière abusive pour produire des drogues illicites telles que les méthamphétamines, l'héroïne ou la cocaïne.
L'Union a déjà conclu des accords bilatéraux relatifs aux précurseurs de drogues avec la Bolivie, la Colombie, l'Équateur, le Pérou, le Vénézuela, le Mexique, les États-Unis, le Chili, la Turquie et la Chine. Ces accords prévoient une coopération en matière de contrôle des échanges et d'assistance administrative mutuelle (échange d'informations).
L'accord s'inscrit dans le cadre plus vaste de la Convention des Nations unies sur les stupéfiants de 1988, à laquelle l'Union et la Russie sont toutes deux parties.

Il couvre 23 substances classifiées faisant l'objet d'un contrôle international au titre de la Convention des Nations Unies de 1988 et instaure également une coopération en ce qui concerne le contrôle des substances non classifiées utilisées dans la fabrication illicite de drogues.