L’intervention psychiatrique
urgente pour les mineurs en situation de crise nécessite beaucoup de temps. De
nouvelles propositions ont été
faites par les pédopsychiatres et ont fait l’objet de concertations en 2011 et 2012 pour que les prestations spécifiques réalisées
par les pédopsychiatres dans ce cadre soient dûment rémunérées.
C’est sur ces
propositions, directement inspirées de la pratique sur le terrain que le Conseil
des ministres a décidé de créer 4 nouvelles prestations pour :
1.
Revaloriser les honoraires du pédopsychiatre aux urgences en dehors des heures normales.
Les
prestations réalisées par le pédopsychiatre appelé à la demande d’un médecin
traitant aux urgences un samedi, un dimanche, un jour férié ou après 21 heures
feront l’objet d’une
rémunération spécifique. Cette intervention ne doit pas avoir nécessairement
lieu le jour de l’admission hospitalière et comprend
la rédaction d’un dossier et
d’un rapport. Cela concerne
environ 1.120 prestations de 120
minutes par an.
2. Favoriser la concertation entre le pédopsychiatre et le psychologue ou l’orthopédagogue afin
d’assurer un suivi optimal du plan de traitement
Après une évaluation
psychiatrique approfondie ou après une hospitalisation en service psychiatrique, le
pédopsychiatre établit un plan de traitement. Dans ce plan, il prescrit
l’intervention d’un psychologue ou d’un orthopédagogue. Le plan de traitement
est ensuite actualisé à intervalles réguliers en fonction de l’évolution du
jeune patient.
L’actualisation de ce plan de traitement se fait lors
d’une concertation entre le pédopsychiatre et le psychologue ou
l’orthopédagogue.
L’objectif est de rémunérer cet acte spécifique, très important pour
adapter le traitement à l’évolution du patient.
3. Améliorer le circuit d’information entre le
pédopsychiatre, les parents du jeune patient et le service non-psychiatrique où
il est hospitalisé
Le pédopsychiatre appelé pour un patient hospitalisé
hors d’un service psychiatrique réalise ce qu’on appelle une "consultation de
liaison" qui fait déjà l’objet
d’une rémunération.
Mais cette consultation s’accompagne souvent
d’un "entretien de médiation" avec les parents. Ensuite, les résultats de la
consultation de liaison et de la consultation de médiation sont communiqués dans
le cadre d’une « concertation pluridisciplinaire » à l’équipe hospitalière du
service non psychiatrique où le jeune patient est
hospitalisé.
L’entretien de médiation et la concertation
pluridisciplinaire feront désormais l’objet d’une rémunération spécifique. Cela
concerne environ 1.081 prestations pour chaque acte par an.
Par ailleurs,
l’âge limite pour accéder aux prestations de pédopsychiatrie est relevé de 16 à
18 ans pour les examens de liaison en psychiatrie infanto-juvénile.
Un
budget de 1,5 millions d’euros a été prévu pour l’ensemble de ces mesures qui
entreront en vigueur le 1er janvier 2013.
L’intervention psychiatrique
urgente, l’entretien de médiation et la concertation pluridisciplinaire feront
l’objet d’une prise en charge totale par l’assurance (pas de quote-part
personnelle).