Le groupe franco-belge Dexia a enregistré une perte nette de
11,6 milliards d'euros en 2011, a annoncé jeudi le groupe qui présentait ses
résultats annuels. Les clients fuient.
Cette perte est imputée à la
vente de Dexia Banque Belgique (-4 milliards), à la décote sur les titres
souverains grecs et assimilés (-3,4 milliards d'euros), au coût des cessions
d'actifs (-2,6 milliards d'euros) et à la perte liée à la vente de Dexia
Municipal Agency (-984 millions d'euros).
Vu la perte de 2011, Dexia
proposera à l'assemblée générale des actionnaires de ne pas payer de dividendes
en cash.
En outre, quatre mois après son rachat par l'Etat belge, Dexia
banque Belgique reste dans une situation fragile, rapportent jeudi les
quotidiens L'Echo et De Tijd. La banque continue de voir s'éroder les dépôts, au
rythme de 20 millions d'euros par semaine.
Les administrateurs nommés
récemment par le gouvernement ont pris
connaissance de la situation lors
d'un premier conseil jeudi dernier. Le
nouvel actionnariat public n'a pas
suffi à rassurer pleinement, puisque DBB continue de perdre des clients. Les
proportions seraient bien moindres qu'à l'automne dernier. Jos Clijsters, le CEO
de la banque, les chiffre à 20 millions d'euros par semaine. La situation
s'expliquerait aussi par la concurrence des petites banques.
DBB devrait
en outre enregistrer un résultat très mauvais au quatrième trimestre, en raison
d'une moins-value sur ses obligations
grecques et d'une provision liée au
Holding Communal. Un nouveau plan social serait sur la table, mais, selon M.
Clijsters, aucune décision n'a encore été prise.
(Belga)