vendredi 16 décembre 2011

Déchets : recyclage gagne du terrain - plus de réduction de CO2 - secteur sous pression


Le chiffre d’affaires du secteur belge des déchets est en hausse et la part du recyclage gagne du terrain sur d’autres activités telles que la mise en décharge et l’incinération. Le secteur contribue ainsi à réduire davantage les émissions de CO2, et ce de manière durable. C’est ce qu’annonce la Fédération des Entreprises de Gestion de l’Environnement (FEGE) dans son rapport de durabilité 2010-2011, qui vient d’être publié. La fédération avertit néanmoins que les marges bénéficiaires sont en baisse et que le climat est défavorable aux investissements.
Davantage de recyclage, moins d’émissions de CO2.
Les entreprises actives dans le secteur de l’environnement ont réalisé en 2010 une augmentation globale de leur chiffre d’affaires, due principalement à la croissance des activités de recyclage. Les chiffres des autres activités sont restés stables (collectes) ou ont connu une diminution (décharges, incinérateurs). « Cette évolution est conforme aux attentes », affirme Werner Annaert, Directeur général de la FEGE. « Les collectes sont de plus en plus sélectives et le tri des déchets continue de s’améliorer. C’est pourquoi nos entreprises parviennent à recycler toujours plus de déchets et à les transformer en de nouveaux produits. L’environnement y gagne : elle a besoin de moins de matières premières primaires, ce qui réduit sa consommation d’énergie. »

Dans son rapport de durabilité 2010-2011, la FEGE mentionne quelques résultats notables : le recyclage des déchets atteint ainsi 860.000 tonnes de CO2eq. Quant au recyclage du verre issu d’emballages, de déchets de construction et de vitrages automobiles, il permet d’économiser 270.000 tonnes de CO2. Par ailleurs, le secteur lui-même affiche de bonnes performances environnementales. Ses propres émissions de CO2 poursuivent leur baisse, tout comme celles de NOx, de SO2, de poussières et de dioxines. De même, sa consommation d’eau continue de diminuer.

Le secteur sous pression
La FEGE lance cependant un avertissement quant à l’avenir du secteur. « Ces dernières années, nous avons considérablement investi en matière d’efficacité et cela a porté ses fruits », dit Annaert. « Par exemple, les autorités s’en remettent de plus en plus aux entreprises privées pour la collecte et le traitement des déchets. D’un autre côté, nous avons atteint un plafond au niveau de cette efficacité et les marges bénéficiaires sont mises sous pression suite à une concurrence croissante. Par ailleurs, l’économie belge va peut-être au devant d’une période difficile et nous nous attendons à en ressentir les conséquences. Nos installations de biomasse et de biométhanisation sont d’ores et déjà en difficulté, en partie à cause de la diminution de la valeur de marché des certificats verts. »

La FEGE représente environ 200 entreprises environnementales de droit privé actives dans la transformation de déchets en de nouvelles matières premières, en combustible et/ou en énergie. Ces entreprises réalisent ensemble un chiffre d’affaires de plus de 2 milliards d’euros et emploient 10.000 personnes en Belgique.
(Belga)